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Espagne Pyrénées : été 2017

Cette année, nous avions choisi la douceur climatique de l'Espagne et surtout la montagne. Nous avions donc choisi le côté sud des Pyrénées. Bien nous en a pris puisque ce versant nous a paru bien plus dépaysant que le côté français. Et nous avons découvert une population très accueillante, plus particulièrement en Catalogne. 4 jours de randonnée pédestre, une journée de piste 4x4 mémorable et des sites touristiques magnifiques ont agrémentés ce séjour.

Nous sommes partis le 12 août pour revenir le 28. Après une étape-visite à La Couvertoirade, sur le plateau du Larzac, nous sommes descendus vers Collioure et Banyuls, puis avons traversés la frontière par une jolie piste.

Nous avons parcourus 3240 km. Et au retour, nous avons décidé de nous séparer de notre Ford Ranger et de notre cellule pour diverses raisons. Ce véhicule nous aura permis de visiter l'Andalousie, l'Islande, la Norvège, la Suède et ce dernier voyage en Espagne ! Nous reviendrons à ce type de véhicule de loisir, mais en plus récent et dans quelques années...

Voici un résumé de notre périple.

Capture

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Samedi 12 août :

DSC02881Départ au petit matin pour rejoindre l'autoroute A75 et le viaduc de Millau. Nous arrivons à La Couvertoirade, sur le plateau du Larzac, en fin d'après-midi. C'est un petit village médiéval et fortifié qui vaut la peine d'être visité. DSC02898Nous recherchons un lieu isolé pour la nuit à 2 pas du village. Nous trouvons un joli petit coin avec une jolie vue (N43.90631 / E3.30831).

Dimanche 13 août :

Nous rejoignons l'A75 puis l'A9, direction les Pyrénées Orientales. Aux abords de Banyuls, nous visitons ND de Consolation, une ancienne abbaye transformée en hôtel, au beau milieu de la fraîcheur d'une forêt. Nous pique-niquons à un belvédère sur la mer et Collioure. DSC02937Nous avons prévu de traverser la frontière franco-espagnole par une piste qui domine une vallée couverte de vignobles et de garrigue. Environ 9 km de graviers avec une pause dégustation de mûres ! DSC02959Au col-frontière, nous retrouvons le bitume. En milieu d'après-midi, nous commençons à chercher un lieu de bivouac. Nous nous posons pour la nuit non loin de Capmany, dans un magnifique endroit ressemblant à une savane africaine...DSC02978 Pour détendre un peu nos jambes ankylosées par 2 jours de route, nous nous baladons dans les alentours... sans rencontrer ni de lions, ni de gnous ! Dans la soirée, un Mercedes 4x4 belge vient se poser non loin de nous. (N42.37409 / E2.95175) 

 Lundi 14 août :

Tard dans la matinée, nous quittons notre camp pour rejoindre La Jonquera où nous achetons un alcool isèrois vert et sucré pas cher. Nous pensons faire le plein de gaz-oïl à un bon tarif, mais c'est aussi cher qu'en France ! Il faut donc s'éloigner des frontières. Nous rejoignons Albanya, pour récupérer une piste. Après quelques kilomètres sur ce chemin qui devient de plus en plus compliqué pour nous, nous faisons demi-tour.DSC03004 Nous revenons au village pour reprendre une autre piste qui longe une belle gorge aux eaux turquoises. Mais cette piste a été bétonnée sur toute sa longueur. DSC03005Celle-ci est très étroite mais se parcoure facilement malgré des portions parfois très pentues. Beaucoup de forêt. Nous pique-niquons au milieu des pins. La fin de la piste est beaucoup plus jolie avec des paysages dégagés. Nous redescendons dans la vallée pour faire quelques courses à Besalù. DSC03033DSC03048C'est avec surprise que nous découvrons et visitons cette jolie bourgade. Nous remontons vers le nord pour stopper à Beget, un tout petit village de montagne bien restauré et très touristique.

Nous poursuivons notre chemin en espérant trouver notre lieu de bivouac, mais c'est aujourd'hui bien compliqué : rien ne nous convient ! Alors, nous finissons par monter vers Abella, non loin du gros bourg touristique de Camprodon. Ce village est étagé dans une pente raide et les rues sont très étroites. Nous décidons de monter sur les hauteurs du village par une piste que nous reconnaissons à pied avant de nous engager, au vu de la pente raide et caillouteuse qui nous attend. Sylvie m'attend sur le magnifique belvédère où l'on va se poser. En 2ème courte (pour les connaisseurs), je franchis une barre de roches affleurantes pour enfin poser les 4 roues sur l'herbe. Sylvie me dira ensuite que la roue avant droite s'est soulevée d'une quarantaine de centimètres du sol !DSC03067 Mais le bivouac vaut le coup... Dans la soirée, plusieurs 4x4 redescendent de la piste que nous emprunterons demain, dont un VW Tiguan, ce qui permet de croire (naïvement) que la piste sera facile. une balade sur cette piste sur 1 km permet de se rassurer !!! (N42.32072 / E2.30983)

Mardi 15 août

Petit-déjeuner au soleil, puis départ sur cette piste. D'abord très bonne, elle devient ensuite un peu plus chaotique mais très praticable.

DSC03092

           Mais après quelques kilomètres, au passage d'une ravine que je passe trop à gauche, l'arrière de la cellule frotte le sol, et c'est le pied fixe, situé à l'arrière gauche de la cellule, qui s'arrache en partie ! Je stoppe net.

On creuse avec la pelle US autour du pied afin de le dégager du sol. Je recule et passe plus au large : ça passe... mais le mal est fait. Vu que l'on ne peut pas faire demi-tour, on continue jusqu'au passage d'un ruisseau. Là, impossible de passer dans l'état : la piste présente un dévers, entre les côtés droit et gauche, d'un mètre ! Après réflexion, nous décidons, de remblayer avec des pierres la partie basse et de creuser un peu la partie haute... Alors que nous sommes en pleins travaux, un groupe de motards allemands vient s'arrêter près de nous pendant une bonne demi-heure pour attendre leurs compagnons. Malgré une certaine sympathie, ils ne nous donnent pas le moindre coup de main !!! Puis ils repartent. Enfin nous arrivons à la fin du nivellement : c'est loin d'être parfait et hésitons encore à passer quand une Jeep arrive derrière nous. Après plusieurs manoeuvres pour leur permettre de nous dépasser, le conducteur nous propose de nous aider. Il est accompagné d'un autre gars et de leurs épouses. Il me dirige au millimètre pour passer notre construction instable et ça passe.

Nous le remercions chaleureusement avant que la Jeep ne reparte. Mais peu après, alors que nous venons de passer une épingle, il descend à pieds à notre rencontre pour nous expliquer que la suite sera difficile et qu'il nous propose à nouveau son aide. En voyant la difficulté à venir, nous acceptons très volontiers. La piste est devenue excessivement pentue avec une énorme ornière profonde d'1 mètre qui partage la piste en 2, sachant que le côté droit de cette piste est lui aussi creusé d'une ornière perpendiculaire d'environ 80 cm (c'est pas facile à expliquer et à visualiser, n'est-ce pas ???).

Alors, en 1ère courte j'avance "poco poco" sur les conseils de mon professeur qui ne parle pas français. Je vise les côtés de l'ornière pour y poser les roues et j'avance très doucement. Ça passe jusqu'au moment où la roue avant droite entre dans l'ornière perpendiculaire. Heureusement, Sylvie est descendue du Ranger et remonte la piste bien devant avec les autres dames sans trop se retourner... Là, une sensation bizarre me dit que ça devient très risqué... je sens l'avant de la voiture qui se lève et qui hésite à basculer vers l'arrière ! Mon conseiller, d'un calme incroyable vient s'accouder sur le capot pour peser de tout son poids. A l'arrière, je vois, dans mon rétroviseur, son camarade qui soutient l'arrière de la cellule. Malgré mon sang froid qui me surprend moi-même, je cale dans cette position très délicate. Calmement je redémarre et avance très poco poco et ça finit par passer grâce aux conseils éclairés du catalan. Sur ma lancée, je file jusqu'au col situé un peu plus loin. Épuises, nous remercions plus que chaleureusement ces gens hyper sympas qui nous proposent de nous accompagner jusqu'à la fin de la piste. Mais la fatigue est trop forte et déclinons l'offre pour nous reposer. Même pas faim !

Pour nous rassurer, nous décidons d'aller repérer la piste à pied sur 3 km. Il fait chaud malgré l'altitude. Le départ sera compliqué mais la piste redevient praticable malgré des portions extrêmement pentues qui m'inquiètent. Le poids du véhicule ne nous entraînera-t-il pas trop vite dans la descente ?

Avec anxiété, nous reprenons la voiture et atteignons ces portions, mais avec surprise, la 1ère courte freine notre maison à roulettes sans problème ! Au loin l'orage menace et se rapproche mais nous arrivons enfin sur une piste bétonnée, de la largeur de la voiture, pour rejoindre Pardines et la fin de nos soucis... c'est sans compter que les rues du village sont trop étroites pour accueillir notre véhicule... et impossible de faire demi-tour. C'est donc en marche arrière et sous l'orage que nous rejoignons le carrefour précédent, sur environ 1 km. Nous avons le choix entre 2 pistes bétonnées mais nous ne savons pas laquelle prendre.

Après une longue hésitation, nous prenons celle qui nous semble contourner Pardines : mais à l'approche d'un hameau, nous sommes stoppés net par un arbre et un mur qui réduisent la route : impossible de continuer et nous sommes dans une pente excessivement raide. Je crains de faire la bascule si je recule, sachant qu'une grosse bosse de goudron se trouve derrière la voiture !!! Je commence à vraiment paniquer sous la pluie. Sylvie décide d'aller frapper à une porte pour avoir de l'aide. Il s'agit une nouvelle fois d'apuyer sur le capot pour faire contre-poids. Un catalan (plus qu'espagnol !) qui parle français, d'environ 70 ans, accepte de nous aider ; un ami à lui intervient également. C'est naturel pour eux ! A 3 sur le capot, je peux redescendre jusqu'à un virage où je peux faire demi-tour. J'en profiterai pour arracher définitivement le pied de la cellule contre le mur, et rayer l'aile avant de la voiture. Ce monsieur nous indique par où passer pour sortir de ce "merdier" !

Ce soir, nous ne chercherons pas de coin isolé mais une aire pour camping-cars pour vidanger les cuves. Nous stoppons dans la ville de Ripoll. Nous apprendrons 2 jours plus tard que l'auteur des attentats de Barcelone vivait dans cette ville. Quand arrive mon tour pour vidanger, un nouvel orage éclate... cette pluie termine cette journée éprouvante. Nous décidons de stopper les pistes pour plusieurs jours ! Pour nous détendre, nous visitons cette ville animée dans la soirée.

Mercredi 16 août  

Nous entamons une journée plus reposante malgré des cols et routes sinueuses au programme. Nous traversons La Molina, une station de sports d'hiver. Nous visitons Bellver de Cerdanya et c'est là que nous pique-niquons. DSC03126On suit ensuite un canyon (pas remarquable) pour arriver au col de Boixols. DSC03098Nous faisons, sous une chaleur accablante, quelques courses à Tremp, avant de rejoindre La Pobla de Segur. 

Nous faisons un aller retour le long du lac de St Antoine jusqu'à Aramunt pour trouver un bivouac "acceptable". Nous nous posons sur un replat herbeux au bord du lac de barrage, bien bas en cette fin d'été. Nous passerons la soirée à l'intérieur, à cause des moustiques, et à chasser les moucherons qui arrivent à passer au travers des moustiquaires des fenêtres ouvertes : 28°C à l'intérieur ! (N42.23174 / E0.98820)

Jeudi 17 août

Nous repartons vers le nord en direction du Parc National d'Aiguestortes. Nous nous arrêtons à la mairie de La Torre de Capdella où nous pouvons nous connecter à internet. Puis nous rejoignons pour midi le lac artificiel de Sallente. DSC03185Nous nous posons un peu en hauteur du lac, à l'ombre de peupliers. Altitude : 1772 m. (N42.50240 / E0.98820)

L'après-midi, nous nous baladons autour du lac, jouons au badminton et nous reposons... Nous prenons quelques renseignements concernant le téléphérique qui mène sur les sentiers de randonnées et sur la météo du lendemain, qui annonce des orages en milieu de journée.

Vendredi 18 août

La première benne du téléphérique part à 8h30, aussi, nous nous rendons au café qui vend les tickets pour 8h00. La TV fonctionne et nous regardons les infos en attendant l'agent de la société d'éléctricité qui vend les billets. Nous comprenons alors qu'il y a eu des attentats à Barcelone : ça s'est passé la veille. Et un des auteurs vivait à Ripoll, là où nous étions 2 jours avant...DSC00629

Nous embarquons donc dans la benne vers 8 h40 pour arriver à 2200 m 20 mn plus tard. Le téléphérique est très lent car il a été construit afin d’acheminer hommes et matériaux pour la construction des 15 barrages situés en altitude.DSC00643

 

Nous passons près du refuge de Colomina puis longeons 2 lacs artificiels avant de grimper le Pas de l’Os par des marches bétonnées. Nous partons ensuite vers la gauche par un vrai sentier de montagne en dominant de petits lacs, cette fois-ci naturels. On arrive au col de Peguera à 2718 m. Une trace bien raide nous conduit pour le repas de midi au pic de Peguera à 2984 m. Malgré quelques nuages, le temps reste au beau. DSC00681Juste un peu de fraîcheur quand ces mêmes nuages cachent le soleil. On rentre par le même sentier jusqu’au téléphérique. La descente se fait par la benne de 16h30. Nous reprenons la cellule pour nous poser en contre-bas du barrage, dans un pâturage que nous avions repérer la veille en montant. On se pose à côté du petit torrent Flamisell où 2 fourgons aménagés sont déjà installés, mais le lieu est suffisamment vaste pour ne pas les coller ! (N42.48899 / E 0.99029 /1589 m)

Samedi 19 août :

Nous quittons le Parc National d’Aiguestortes pour celui de Posets – Maladeta. Nous passons par Castejon de Sos. A 2 reprises, des barrages routiers avec policiers en arme contrôlent les véhicules. On imagine que cela fait suite aux attentats. Nous arrivons à Benasque pour midi. DSC03200Nous repérons un parking autorisé aux camping-cars dans les hauteurs du bourg très touristique. Après le repas, nous faisons une visite de reconnaissance. Nous avons besoin de faire une lessive et nous repérons une laverie, mais qui n’ouvre qu’à 17h00. Nous en profitons pour acheter des cartes de randonnées et ainsi prévoir la balade du lendemain. (N42.60588 / E.052042 /1149 m)

En soirée, nous nous offrons un resto, Meson de Besas : super ! Menu dégustation hyper copieux, avec une bouteille, le tout pour 55 € pour 2 : rien à redire.

Dimanche 20 août :

Lever matinal pour une randonnée au pied du plus sommet des Pyrénées, l'Aneto qui culmine à 3404 m.

Depuis le grand parking obligatoire de l'Hospital de Besnasque, à 20 mn de Benasque, nous prenons un bus qui nous conduit à l'intérieur de parc national (5 €/pers), au plan d'Estan. De là, un beau sentier monte jusqu'au refuge de Rencluse. DSC00709

C'est le point de départ pour les hauts sommets que sont l'Aneto et la Maladeta. Nous, nous n'irons pas jusque là ! On monte au col de la Rencluse, puis rejoignons le lac (l'ibon) de Salterillo à 2470 m. DSC00762On mange ici, en compagnie d'un troupeau de vaches. On aperçoit des cordées d'alpinistes qui redescendent de l'Aneto. La météo est magnifique malgré un petit vent frais. On redescend ensuite vers le magnifique plan d'Aigualluts où des dizaines de promeneurs sont venus pique-niquer ici. Ça grouille de monde ! DSC00770Ensuite on redescend en admirant le salto d'Aiguallut, une très belle cascade. Enfin le bus, le parking et retour à Benasque où nous retournons squatter le haut du parking, où notre place nous attend ! Ce soir, nous souhaitons goûter aux tapas du restaurant cité dans notre guide et ce, la veille du jour anniversaire de notre mariage : el Veedor de Viandas. Service en français. Très bons tapas à 1,80 € pièce et une bonne bouteille de blanc local.

La rando : dénivelés + 740 m / 12 km

Lundi 21 août :

Nouvelle randonnée, cette fois-ci depuis le parking obligatoire de l'Hospital de Benasque. Un bon bout de plat pour s'échauffer avant d'entamer la longue montée vers le portillon de Benasque. La montée est rude mais superbe avec la vue continue sur les glaciers de l'Aneto. DSC00825Peu de monde sur ce sentier mais en arrivant à l'approche du col, on rencontre de nombreux randonneurs qui viennent de France. En effet, le portillon fait la frontière avec notre pays, et le refuge de Vénasque est juste de l'autre côté. C'est là que nous rencontrons un couple avec un tout petit dans un porte-bébé et un garçon de 4 ans, le grand-père qui accompagne et motive la famille (surtout son gendre !) nous dit qu'ils font la même ascension que nous en 3 jours. Le petit garçon a la pêche et accède au pico de Salbaguardia (pic de sauvegarde) sans broncher et en bavardant : 2738 m ! DSC00815Et pour nous, la dernière montée est rudement rude !!! Repas là-haut avec vue "à couper le soufle" ! Quelques vautours survolent les montagnes... DSC00840Mais il faut bien redescendre, alors nous prenons notre courage à 2 mains pour quitter ce lieu magique. En cours de descente, on rencontre une dame catalane et sa fille, lesquelles attendent le mari et les 3 garçons. On en profite pour discuter un epu car elle parle bien français. On apprend que les catalans souhaitent leur indépendance à cause de

gouvernements successifs qui favorisent certaines provinces au dépend de la Catalogne, et c'est plus ce raz-le-bol que le besoin d'indépendance qui les motive à quitter l'Espagne. Rien à voir avec les Corses ou les Basques !!! On arrive enfin au parking où une bière bien fraîche nous attend. Nous reprenons le chemin du parking de Bénasque pour la dernière nuit ici. Benasque est une petite ville vraiment agréable et c'est avec un petit peu de regrets que nous la quitterons demain.DSC00869

La rando : dénivelés + 1000 m / 12 km

Mardi 22 août :

Nous quittons Benasque en milieu de matinée pour rejoindre la ville d'Ainsa par des gorges : el congosto de Ventamilla. DSC03222La route est relativement étroite et sinueuse, et les poids lourds qui l'empruntent ralentissent sérieusement la circulation. Nous arrivons dans la ville pour midi. C'est le jour du marché et il est difficile de se garer. DSC03250On souhaite se connecter à internet et à l'office du tourisme, on nous indique la bibliothèque qui se trouve près du stade. On y va donc et on a accès librement aux ordinateurs de l'établissement. On sort de la ville pour manger dans un endroit tranquille. On emprunte une piste qui nous mène au bord du rio Cinca : très bel endroit calme (N42.40902 : E0.14938) et il est possible d'y passer la nuit. DSC03232Il fait chaud et nous prenons notre temps pour retourner visiter Ainsa : en effet, la ville moderne est surplombée par le bourg médiéval. On peut stationner à l'entrée sur un gigantesque parking payant (pas trop cher). La visite vaut le coup d'oeil. DSC03263Les maisons anciennes sont bien rénovées et on peut visiter le cloître de l'abbaye en passant par l'église : il ne faut pas hésiter à pousser les portes pour le découvrir. En fin d'après-midi, nous prenons la direction de la vallée de la Piñeta. Nous avons besoin de prendre une douche et de vidanger les cuves alors nous dormons dans le camping de la Piñeta.

Mercredi 23 août :

Après la vidange et remplissage des cuves, nous continuons vers le fond de la vallée où un parking payant est prévu (2 € la journée). Il est interdit d'y passer la nuit.  Une grosse journée nous attend puisqu'il est prévu un dénivelé de 1300 m pour rejoindre les balcons de la Piñeta. DSC00894Le début de la rando longe le torrent puis s'enfonce dans une très belle forêt de hêtres. Lorsque l'on sort de celle-ci, c'est la pierre qui domine agrémentée de quelques buissons. Plus à notre gauche, on aperçoit la haute cascade de Marboré. La pente s'accentue petit à petit et en se retournant, on aperçoit une averse plus bas dans la vallée. DSC00916Le temps est bien incertain. La montée se fait finalement assez bien, et vers midi, on passe la vire qui permet d'atteindre les balcons : la vue est superbe tant sur la 

vallée, que sur le Monte Perdido (mont Perdu) tout proche. Il ne reste plus grand chose du glacier qui permet son ascension. Après une petite pause, on continue, au milieu des blocs de rochers, jusqu'au lac de Marboré (Ibon de Marbore). Univers minéral ! DSC00934On se pose ici pour le repas face au refuge de Tuca Roya situé dans la Forqueta (brèche) du même nom. Mais au bout d'une demi-heure, quelques gouttes précipitent la fin du repas et notre retour... Nous redescendons par le même sentier avec ça et là quelques petites averses surtout dans les hauteu

rs. Nous arrivons au parking vers 16h00. Après la toilette et la bière, nous nous mettons en recherche d'un coin sympa isolé. Nous le trouvons à environ 1 km plus loin, au bord du rio Cinca. Un chemin de galets descend sur un replat avec des espaces vides et une forêt clairsemée de pins. L'endroit est vraiment idéal ! DSC00954Comme il est tôt, on profite de quelques rayons de soleil pour faire sécher nos vêtements de rando. (N42.66742 / E0.10035 / 1246 m)

La rando : dénivelés + 1300 m / 13 km

Jeudi 24 août :

Nous quittons la vallée de la Piñeta pour nous rendre à Torla, à l'entrée d'une autre vallée du parc national d'Ordessa y Monte Perdido. La route que nous souhaitons emprunter est barrée. Nous prenons donc la déviation qui utilise une route plus étroite encore. Peu de monde dans l'autre sens et c'est très bien car les croisements sont difficiles. Nous sommes passés dans la province d'Aragon.

Ça se voit car quand je facilite mon dépassement par des véhicules plus rapides que moi, il n'y a plus de remerciement, contrairement à la Catalogne ! Bref, les paysages sont de toute beauté et l'arrivée face au cañon d'añisclo est vraiment spectaculaire !DSC03304

On retrouve la grande route à Sarvisse après de nombreux kilomètres de route sinueuse. On arrive à Torla pour midi, mais les parkings géants sont déjà tous pleins. C'est désespérant et on est prêts à repartir quand j'aperçois un bout de pelouse libre suffisamment grand pour notre véhicule. Je recule et monte sur le trottoir. C'est pas très plat mais ça fera l'affaire. On met la table et les chaises derrière la cellule. On est comme des coqs en pâtes sous l'ombre d'un arbre. L'après-midi, on prend le bus obligatoire (4,50 €/pour 2) à cette période de l'année pour nous rendre dans la vallée d'Ordessa. L'arrivée dans le cañon géant est splendide. Pas de rando, mais une balade d'environ 4 km à plat sous les hêtres et le long du torrent Arazas. On aperçoit au loin la cascade de Cotatuero haute de 200 m.DSC03331

De retour à Torla, nous entamons une visite du sympathique bourg touristiqueDSC03325. On quitte le village vers 17h00 pour repartir vers le sud. On prend même un bout d'autoroute pour rejoindre Jaca. Nous prenons au sud de la ville une petite route en direction du Puerto d'Oroel, puis avant le col, une toute petite route qui indique le Mirador d'Oroel. Quelques centaines de mètres plus loin, on découvre un magnifique point de bivouacsur un petit col. On cale le véhicule puis on s'installe face à la Peña de Oroel, une magnifique falaise où nichent des vautours. (N42.53098 / E0.54949 / 1085 m) Il y a un peu de vent à ce col mais c'est supportable.DSC03365 Petite balade après le repas puis on s'enferme pour la nuit. Mais le vent est de plus en plus fort et la cellule se met à tanguer à chaque bourrasque. Impossible de dormir avec le bruit et les secousses ! On décide donc de quitter les lieux à minuit... et on se rend en pyjama sur le parking du Mirador de Oroel. Il y a déjà 2 camping-cars et ce n'est pas très plat, mais c'est un peu plus abrité ! On finit quand même par s'endormir.

Vendredi 25 août :

Nous quittons cet endroit bien trop venté pour aller visiter les monastères de San Juan de La Peña. DSC03440On passe par une sympathique route de crête pour arriver vers 10h30 sur le parking du nouveau monastère construit en briques. Il n'est plus habité de religieux et il a été reconstruit pour en faire un centre culturel et d'interprétation. Le plus intéressant est d'aller visiter l'ancien monastère (Xème) mais pour cela, il nous faut prendre une navette, car il est situé sous une falaise en bord de route et aucun parking n'a pu être aménagé. La navette est comprise dans le prix d'entrée. Le lieu est spectaculaire et même s'il y a eu quelques rénovations, le batiment est resté dans son jus.DSC03465 Ce n'est pas très grand et une bonne demi-heure suffit à le visiter. Nous remontons avec la navette et visitons le nouveau monastère (XVIIème) qui séduit surtout par sa façade. L'intérieur est en fait un musée avec des bâtiment modernes reconstruit sur les ruines. De nombreux espaces reconstituent des scènes de vie ou de métiers. Les 2 monastères ont été abandonnés au milieu du XIXème siècle.

On reprend la voiture pour descendre à Santa Cruz de la Seros. On déjeune sur un parking avant le village. Celui-ci mérite une petite visite pour ses vieilles demeures et son église. On repart en remontant vers le nord, puis l'ouest puis à nouveau le sud sur la A-132 en direction de l'embalse de la Peña. On longe le rio Gallego pour arriver sur un des plus beaux et dépayant panorama de notre voyage : les mallos de Riglos.DSC03535 Il s'agit de somptueux monolithes orangés qui ressortent de la verdure des forêts. Nous nous rendons à Riglos de Mallos, le ptit village situé au pied de ces falaises ocres. Nous y passons une bonne partie de l'après-midi à scruter les nombreux vautours qui nichent dans les anfractuosités de la roche, mais aussi les grimpeurs qui escaladent les parois verticales, voire en surplomb. Le village et son église valent le coup d'oeil. DSC03617Un centre d'interprétation ornithologique a été construit non loin de là et est très intéressant à visiter : film, jumelles, panneaux d'intreprétation (2 €/pers). De plus, la vue sur les mallos est splendide.

Vers 18h00, nous trouvons un bivouac sous les pins, pas très loin de la route peu fréquentée et à l'abri du vent encore fort ce soir.DSC03682

Samedi 26 août :

Aujourd'hui, c'est le retour en France, mais avant de quitter l'Espagne, nous comptons bien refaire un peu de piste FACILE ! Nous avons repéré sur la carte des routes non asphaltées qui conduisent à des villages, donc normalement belles et accessibles. Mais avant, nous allons aller visiter le château médiéval de Loarre (castillo de Loarre). DSC03685Nous passons par Ayerbe où nous ferons quelques courses et le plein de carburant au retour. L'arrivée, face et au pied du château est impressionnante ! La montée jusqu'au parking est raide. La visite dure environ 1 heure. Le château est appuyé sur des rochers et est entouré de hauts remparts avec tours rondes. Le château, en partie en ruine, est vraiment superbe. Avec le billet d'entrée, on a également la visite gratuite du village de Loarre. A noter que toutes les visites d’églises sont payantes !DSC03692

La première piste repérée part de l'embalse de la Peña jusqu'au village d'Arguis mais tout a été goudronné et ce n'est pas récent... Nous pique-niquons au bord de cette pseudo piste. La prochaine piste va d'Arguis à Nocito au nord du parc de la sierra de Guara. DSC03808Mais là aussi, tout est goudronné même si la route est étroite et très sinueuse. C'est tout de même magnifique. La prochaine piste va d'Arguis à Nocito au nord du parc de la sierra de Guara. Mais là aussi, tout est goudronné même si la route est étroite et très sinueuse. C'est tout de même magnifique.DSC03802

Plus tard, on rejoint Sabiñanigo où l'on compte vidanger les cuves dans une aire de service mais celle-ci est bloquée par une fête. On remonte donc sur Jaca puis en direction du col du Somport. On vidange, en cours de route dans un camping. On franchit le col vers 18h30 et on compte bien retrouver mon cousin Eric et ses amis randonneurs au village français de Etsaut. On quitte avec regrets les magnifiques paysages espagnols.

On prend le repas avec eux dans le gîte d'étape. Ils partent pour 1 semaine de randonnée itinérante, direction Gavarnie, et emprunte le GR10. En soirée, on les quitte pour rejoindre de nuit un village perché, mais c'est galère pour trouver un lieu de bivouac. On va tourner 1h30 sur des routes étroites et sinueuses pour enfin s'installer sur une aire de pique-nique, on ne sait trop où !!!

Dimanche 27 août :

On est réveillé assez tôt, mais vers 7h30, un automobiliste klaxonne en nous dépassant pour nous déranger et nous déloger... ça n'est jamais arrivé côté espagnol. Vive les Pyrénées françaises, sa tolérance et sa bêtise ! De plus, la météo est plutôt moche... Ce matin, je suis fatigué et je dois bien l'avouer, la conduite sur les petites routes devient difficile et usante. Suite à la cassure du châssis le printemps dernier, j'appréhende de plus en plus la conduite de notre ensemble et je doute de sa solidité. Et cette année, le Ranger nous a aussi coûté très cher... La motivation n'est plus là ! Alors je propose à Sylvie un retour à la maison prématuré et la vente de notre ensemble cellule + 4x4. Pas de problème.

Nous prenons donc la direction de la maison. Retour par Toulouse, Albi et l'A15. Nous faisons étape à l'aire de camping-cars de Randan (63) où nous nous étions déjà arrêté il y a quelques années. 5 emplacements spacieux. Un peu bruyant le lundi matin...DSC03819

Au retour sur Besançon, nous faisons un saut pour déclarer notre "arrachage de pied" et nous rendons directement chez un carrossier connu pour la même raison. Mais cette réparation n'est pas de son ressort et nous envoie chez un carrossier poids-lourds. Après discussion, il nous fait un devis de ... 2340 € ! Mais c'est réparable...

Encore 1 demi-heure de route et nous sommes à la maison...

Conclusion :

Magnifique région que les Pyrénées catalanes et Aragonaises. Les montagnes sont très dépaysantes et l'on se croirait parfois à des milliers de kilomètres de la France, alors que l'on ne dépasse jamais 100 km à l'intérieur de l'Espagne. L'accueil et la gentillesse sont les grandes qualités des catalans. La tolérance aussi : jamais un randonneur ou un cycliste n'a râlé à notre passage sur une piste sachant que je m'arrête et que je coupe le moteur à leurs passages. Côté français, c'est bien différent ! Les catalans parlent beaucoup le français aussi... Nous y retournerons un jour !

Les côtés positifs :

- La CATALOGNE et les CATALANS.

- Les prix des carburants souvent plus bas qu'en France : 0.995 à 1.179 € / l !

- Le dépaysement à 2 pas de la france.

Les côtés négatifs :

- L'Aragon moins chaleureux que son voisin.

- La piste entre Abella et Pardines à proscrire pour les grosses cellules !!!

Aujourd'hui, notre cellule est réservée. Reste à la réparer. Et nous vendrons le Ranger quand nous pourrons déposer la cellule. Mais nous ne sommes pas dégouté du système, et nous espérons pouvoir racheté un ensemble ou un fourgon 4x4 plus récent, voire neuf dans une dizaine d'années, au moment de la retraite par exemple ! Ca va me manquer !!!

 

 

 

 

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