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Namibie : été 2018

Espérée et redoutée, la Namibie est le premier pays africain que nous visitons, hormis le Maroc en voyage accompagné il y a quelques années. Bien que le pays soit très sécurisé sur le papier, nous avions tout de même une certaine appréhension à nous y rendre. Mais c'est un pays où les habitants, quelques soient leurs couleurs, sont chaleureux, amicaux ou au pire indifférents. Même si parfois, l'empressement de vendeurs à la sauvette peu parfois peser et énerver (surtout dans l'extrême nord), nous n'avons jamais ressenti la moindre insécurité.

Ce pays a tenu toutes les promesses tant par ses paysages que par ses animaux sauvages. La Namibie d'une nature extrêmement variée et les paysages sont parfois aux antipodes les uns des autres. Gros comme une fois et demi la France, le nombre d'habitants n'est seulement que de 2 millions et en fait l'un des pays d'Afrique à la densité la plus faible.

Comme pour tout voyage, nous avons organisé notre séjour en utilisant une carte routière nationale, un guide papier et parcourru de nombreux récits de voyageurs et de forums sur internet. Nous avons décidé de tracer notre itinéraire dans un grand quart nord-ouest du pays en faisant l'impasse sur le grands sites comme Fish River Canyon, Luderitz ou la bande de Caprivi et les chûtes Victoria situées en Zambie à 2 pas de la frontière.

Comme pour le Yukon, nous avons utilisé les services de la compagnie Condor qui est la seule à faire un vol direct depuis l' Europe, au départ de Francfort (Allemagne). Excellente compagnie aux tarifs avantageux. 4h30 d'autoroute pour s'y rendre et 10h05 de vol pour atteindre Windhoek, la capitale namibienne. A noter que le parking "holydays" de l'aéroport (parking découvert accessible par navette) coûte 110 € pour 3 semaines à condition de réserver désormais sa place à l'avance, ce que nous ne savions pas. Nous avons donc payer le double dans un autre parking plus proche et couvert. A noter également que ce très grand aéroport n'est pas très facile à appréhender !

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Sur place, nous avions réservé un véhicule pick-up 4x4 (Toyota Hilux diesel de 150 cv) + cellule Navi de Travelstar (http://www.travel-star.co.za/6.Travelstar-Products.html?jpid=4787), chez la compagnie Britz (également Kea et THRSA) basée en Zambie malgré quelques avis négatifs sur le Web... ce que nous avons bien regretté ! Vous comprendrez plus tard pourquoi... La cellule est équipé d'un lit amovible, d'un coin repas lui aussi amovible, de toilettes, théoriquement d'eau chaude, d'une cuisine intérieure et d'une autre extérieure, d'une réhausse de toit...  1 table de camping et 2 chaises, 1 bouteille de gaz, 1 seule roue de secours, 1 sangle de remorquage, une pelle, une hache... Le Toyota a au départ environ 103000 kilomètres. A noter que la conduite namibienne se fait à gauche et que le volant est à droite avec les comodos inversés , mais le levier de vitesses ne l'est pas !

Nous n'avons dormi qu'en camping, le camping sauvage étant interdit dans les parcs nationaux et difficile ailleurs (très nombreuses clôtures). Mais la Namibie est très riche en campings (campsites) et on en trouve partout. Nous n'avions réservé qu'un seul camping depuis la France, celui d'Halali dans le PN d'Etosha, (le plus fréquenté du pays), ce qui finalement s'est avéré inutile. C'est le tout début de la période hivernale et donc touristique et l'on a trouvé de la place partout...

Dans l'hémisphère sud, l'hiver est la saison sèche. Il fait bon tout le temps (ou presque) et les températures que nous avont eues étaient très agréables (de 5°C au plus froid la nuit jusqu'à 32°C en journée dans le nord du pays). Beaucoup de vent la dernière semaine et même de la pluie le dernier après-midi du séjour.

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Samedi 16 juin :

Nous quittons notre village à 12h15 pour nous rendre à Francfort. Besançon, A36 puis autoroute allemande gratuite. Arrivés au parking "Hollydays" vers 16h45, nous nous apercevons qu'il nous aurait fallu réservé pour bénéficier du tarif avantageux de 110 € pour les 3 semaines de notre voyage... Nous poursuivons donc pour trouver un autre parking, dans l'aéroport cette fois-ci, couvert mais pour 220 € quand même ! Beaucoup de longs couloirs pour enfin trouver le comptoir Condor pour enregistrer nos bagages en soute. Le cheminement dans l'aéroport ne coule pas de source ! 

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L'avion décolle sans retard à 20h25. Nous avons réservé des billets "Economic Prémium" ce qui nous offre plus d'espace pour les jambes, des repas et boissons améliorés, des kits voyages, plus de vidéos... Bien moins cher que la "classe affaire", la premium est intéressante. 

Dimanche 17 juin :

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Après une nuit très moyenne, nous attérrissons à 6h30, au lever du jour à l'aéroport internationnal situé à environ 40 km de la capitale, en plein désert du Kalahari. Le ciel est clair la température est fraîche. Nous sommes plusieurs passagers à avoir réservé chez Britz, et à 8h00, un chauffeur vient nous chercher en Minibus. L'agence n'est pas loin et nous y sommes en 5 mn. Il nous faudra 3 heures pour prendre possession du véhicule, celui-ci n'étant pas prêt. Au dernier moment, ils changent même les 2 pneus avant complètement usés contre 1 pneu correct et un autre à peine moins usé que celui d'origine ! 

11h00 : et c'est parti, en prenant bien soin de rouler à gauche. Le passage des vitesses n'est pas aisé avec la main gauche... et les clignotants et essuie-glaces sont inversés ! La traversée de la capitale se fait facilement, on est dimanche et il y a peu de circulation. On s'arrête dans un supermarché pour remplir le frigo et les placards. On trouve de tout, comme à la maison, même du vin et des alcools sauf que le dimanche, c'est interdit d'en acheter... va savoir pourquoi !

Nous partons vers le nord par la route goudronnée B1. Il y a de gros travaux pour élergir la route (à l'arrêt le dimanche). Et, je vois au loin un "stop" qui me semble être pour une voie parallèle. Je trace donc ma route et je vois un policier qui se lève de sa chaise et me fait signe de m'arrêter. Je pile. Et bien que les quelques véhicules locaux continuent leur route sans s'arrêter au stop, le policier nous fait comprendre que cette infraction va nous coûter 4000 $N, soit environ 275 € avec un justificatif mais comme il est sympa, il nous demande que 300 $N sans justificatif ! Vous avez dit bakchich ? On fait mine de ne pas trop comprendre et quand on lui dit que nous sommes arrivés ce matin, il nous laisse repartir avec un grand sourire !!!

Nous pique-niquons tardivement sur une aire de stationnement en bord de route, puis continuons sans problème jusqu'à Okahandja, et 172 km plus tard, bifurquons sur la C22 toujours goudronnée. Un message s'affiche au tableau de bord pour nous indiquer qu'il y a de l'eau dans le filtre à gaz-oïl : je dois m'arrêter pour purger le filtre. Nous aurons ce problème 4 à 5 fois par jour pendant 1 semaine puis cet incident s'espacera petit à petit mais jusqu'au dernier jour ! Nous nous sommes aperçu également que le boiler (chauffe-eau) ne fonctionnait pas, que la réhausse de toit était tordue et très difficile à fermer, qu'un feu de la cuisine extérieure ne restait pas allumé, que nous laisserions le lit à demeure (trop compliqué à refaire), qu'il n'y avait pas de réservoir pour les eaux grises et que la roue de secours était lisse ! 

Nous voyons ça et là des phacochères, babouins, pintades en bord de route...

DSC03813Après 22 km, nous quittons le goudron pour une piste qui nous emmène jusqu'au Waterberg Campsite, camping officiel du Parc National du même nom (GPS : S20.508990 / E17.240137 / altitude 1450 m / Tarif : 33 €). On paie l'entrée du parc à une agent pas très agréable puis le camping à une autre dame plus accueillante : 170 $N (12 €) pour le parc et 480 $N (33 €) pour la nuit. Il faut savoir que les campings des parcs nationaux gerés par le NWR sont très chers et celui-ci n'est pas le plus cher). Après s'être installés, nous avons la visite d'un phacochère et d'un dik-dik, plus petite antilope existante. Comme souvent, l'emplacement est asez grand équipé d'un point d'eau, de lumière et d'un Braaï (barbecue local). Le soleil est déjà bien bas et la nuit tombe rapidement (vers 18h30).

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340 km parcourus entre 11h00 et 17h30.

Lundi 18 juin :

Après une bonne nuit réparatrice, nous partons en balade sur un point de vue (Mountain vew), en haut des falaises du Waterberg. En cours de route, nous apercevons des damans des rochers (sortes de marmottes).DSC05165

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DSC05174La vue sur le désert du Kalahari est grandiose. Celui-ci est d'un plat remarquable et recouvert d'arbustes piquant : le Bush. Après cette mini rando d'1h30, nous reprenons la route ou plutôt la piste qui nous conduit en direction de Tsumeb.

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Les paysages deviennent plus valonnés et nous observons les premiers Koudous femelles (grandes antilopes), des mangues rayées (mangoustes), des springboks, des calaos (oiseaux au grand bec courbé)...

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Nous traversons ou longeons de nombreux parcs à bovins dans l'après-midi avant d'arriver à Tsumeb. Nous en profitons pour remplir le réservoir de GO (environ 0,95 €/l). Nous ne traversons pas la ville puisque le luxueux lodge campsite Kufferquelle Resort est à l'entrée (GPS : S19.259615 / E17.709412 / altitude 1314 m / Tarifs : 591 $N soit 41 € pour 2 personnes et la voiture). Nous allons faire quelques courses dans la boutique attenate au camping.

Dans la soirée, Sylvie s'aperçoit de la perte de la carte bancaire ! Fouille de la voiture, retour à l'accueil, recherches à la frontale dans le camping : RIEN. Nous nous empressons de faire opposition par internet. Heureusement, nous avons encore 2 cartes pour continuer le voyage...

240 km parcourus entre 11h00 et 18h15.

Mardi 19 juin :

Aujourd'hui, nous nous rendons au Parc National d'Etosha, LE parc à visiter. Toute la grande faune africaine y est présente. Il nous faut 1h15 pour rallier la porte Namutoni, celle située la plus à l'est. 170 $N/jour à payer. Sa surface est de 22000 km2 ce qui représente environ 100 fois la surface de la forêt de Chaux (pour les connaisseurs !). Ce gigantesque parc est malgré tout cloturé... Il comprend un très grand lac asséché, le Pan d'Etosha.

Après seulement quelques centaines de mètres, un petit groupe de girafes accueille les touristes que nous sommes... puis plus loin, des springboks puis des zèbres de savane, des autruches... et enfin un peu avant midi, 2 magnifiques éléphants sur le côté de la piste : impressionnant !

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Pour le reps de midi, nous devons rejoindre une aire sécurisée pour pique-niquer. On rencontre un couple d'allemands qui ont dû faire changer leur véhicule loué chez Britz... tiens tiens !

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Nous repartons l'après-midi sur l'"ElanDrive", une boucle secondaire qui quitte la piste principale. Celle-ci est plus cabossée et accessible seulement aux 4x4, mais à cette heure chaude de l'après-midi, les animaux se cachent sous les arbres... Nous arrivons à l'Halali Campsite vers 16h30 (GPS : S19.035713 / E16.469237 / altitude 1119m / Tarif : 44 €/nuit). Après l'installation, nous allons faire un petit tour au point d'eau situé à une dizaine de minutes à pied. Quand nous arrivons, un éléphant mâle solitaire est en train de s'abreuver. une vingtaine de personnes observent en silence... Nous sommes à une centaine de mètres de lui. Les "tribunes" sont sécurisées. Ce point d'eau est éclairé la nuit.

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Nous y revenons le soir comme de nombreux autres touristes : rhinocéros, chacals, une hyène et quelques éléphants cohabitent plus ou moins tranquillement, la hyérarchie du plus gros étant respéctée ! Un peu plus tard dans la soirée entre en scène un gros troupeau d'éléphants qui sort de la brousse comme par magie et dans un silence absolu malgré les 20 individus qui s'approchent de la dizaine déjà présente : des femelles, des éléphanteaux et de jeunes mâles... C'est l'admiration devant cette espèce décimée ailleurs pour ses défenses. Nous passons environ 3 heures à observer cette magnifique faune. Petit à petit, les animaux repartent dans le noir... Nous faisons de même.

224 km parcourus entre 8h15 et 16h30.

Mercredi 20 juin :

Nouvelle journée à parcourir le parc en espérant voir des fauves : lions, guépards et léopards sont présents. Une piste secondaire permet une approche et même un tout petit tour sur le pan. on observe des oryx, koudous, girafes, gnous et surtout près d'un point d'eau des centaines de zèbres, springboks et bien d'autres encore, qui vont s'abreuver en dégageant des nuages de poussière. Mais toujours pas de gros minets !

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DSC05624L'après-midi, nous tentons d'autres pistes... mais je dois purger le filtre ! Il est normalement interdit de sortir des voitures mails là, pas le choix. Pendant que je m'affaire dans le moteur, Sylvie fait le guet au cas où...

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Nous pensions ressortir du parc cet après-midi mais une incompréhension sur le lieu de paiement nous pousse à rester une nuit de plus, à Okakuejo Campsite au même tarif que la veille. Le point d'eau jouxte le camping et comme la veille, un éléphant s'abreuve dans l'après-midi. Le soir, on assiste au même spectacle que la veille. C'est grandiose, mais ça fait un peu artificiel avec les gros projecteurs qui éclairent les animaux. On se croirait un peu à "au théatre ce soir" !!!

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 187 km parcourus.

Jeudi 21 juin :

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Avant de quitter le parc d'Etosha, nous nous rendons au point d'eau : chacals, zèbres et oryx vaquent tranquillement à leurs occupations... Mais viens l'heure de repartir et c'est vers 10h00 que nous reprenons la piste en direction de Kamandjab. C'est une étape de liaison avec des paysages de collines et de bush.

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Après un plein de gaz-oïl et l'achat de deux boules sculptées dans des noix de palmier à un vendeur un peu trop pressant, nous allons faire quelques courses au supermarché du coin...

Nous nous rendons ensuite au Kamadjab Restcamp, camping situé à 7 kilomètres de la bourgade et detnu par une allemande (GPS : S19.628449 / E14.816159 /Tarif : 13,50 €). Ce camping possède de très grands emplacements sablonneux et des terres qui permettent d'aller faire une jolie balade d'1h30. Nous rencontrons deux jeunes femmes Himba que nous saluons de loin et réciproquement... Je reviendrai sur les Himbas un peu plus tard.

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Pendant ce temps la patronne a allumé le poêle à bois, extérieur aux sanitaires, pour nous faire de l'eau chaude pour la douche. Nous apprécions. Deux autres véhicules viennent passer la nuit ici : des jeunes israéliens et un couple d'australiens. La soirée est douce...

197 km parcourus  entre 10h00 et 16h00.

Vendredi 22 juin :

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Nous levons le camp vers 9h00 pour une très longue journée de route et de piste. Nous nous rendons à Epupa falls à la frontière de l'Angola. C'est tout d'abord un long ruban goudronné de 258 km, sur la C35 puis la C41 jusqu'à Opuwo. A 45 km au nord de Kamandjab, nous franchissons la Red Line, la ligne rouge qui sépare sanitairement le pays en 2 : cette ligne a été instituée dans les années 50 pour séparer le nord contaminé par la fièvre aphteuse et d'autres maladies du bétail. Elle existe encore aujourd'hui même si ces maladies ne sont plus d'actualité. Il est en fait interdit de descendre vers le sud avec de la viande achetée dans le nord. Il y a donc un portail avec contrôle des papiers seulement. 

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Les routes goudronnées sont limitées à ... 120 km/h, et les larges pistes à 100 km/h ! On est bien loin des 80 km/h chez nous !!! Bon ok, la densité de trafic n'est pas comparable et le nombre de morts sur la route en Namibie bat pourtant un record en Afrique, mais bon...

DSC06064A la fin de la C41, nous apercevons une grosse fumée à l'approche d'Opuwo : est-ce un incendie ou est-ce de la poussière ? bien que la traversée de la ville soit goudronnée, c'est bien gros nuage de poussière qui se dégage de la ville, celle-ci étant ce matin balayée par un vent assez fort ! Nous faisons quelques courses dans le Spar et remplissons le réservoir. Nous ne nous attardons pas dans cette poussière où les piétons sont nombreux : femmes Himbas et hereros en tenue traditionnelles, jeunesse habillée à l'occidental... Tout le monde se côtoie.

DSC06087Nous attaquons désormais la longue piste C43 qui nous mène à Okangwati, petite oasis au milieu du bush. Les paysages varient au fur et à mesure de notre progression. Les hameaux de cabanes en tôle ou en terre défilent... Après cette petite ville que nous contournons, les paysages deviennent un peu plus montagneux et la température augmente. Les premiers baobabs se distinguent au milieu des gros rochers ronds. C'est vraiment magnifique ! La piste se fait un peu moins large et se transforme en une piste de terre rouge.

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Nous passons une sorte de petit col et au-delà, nous arrivons dans l'oasis d'Epupa où dominent les palmiers. Ce village est situé au bord du fleuve Kunene qui fait la frontière avec l'Angola. Nous choisissons le Epupa Falls Campsite pour nous installer. Il est situé juste au-dessus des chutes. Notre emplacement est au bord du fleuve sous les palmiers ou virevoltent des perruches ! (GPS : S17.001914 / E13.244860 / Altitude : 650 m / Tarif : 20,50 €). Il y a une piscine (trop froide) et un resto. Quand nous arrivons, John, un guide local vient nous faire sa pub : visite d'un village himba (20 €/p y compris l'achat de farine de maïs à offrir), balade pour voir les crocos 6 €/p), le chutes...etc. Nous cédons à la tentation du village et des crocos mais ce sera pour demain.

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Nous sommes installés à côté d'une famille sud-africaine avec 3 jeunes enfants. Ils dorment tous sous une tente. Nous discutons un peu avec eux. Avant le coucher de soleil, nous partons voir les chutes qui, sans être très impressionnantes, sont superbes. Elles s'étirent sur près d'1 km mais nous n'en voyons qu'une petite partie. Puis, nous nous offrons la soirée au resto où le repas est excellent et très copieux. En ce début d'hiver, les moustiques se font très discrets et ne regrettons pas de ne pas avoir pris de traitement anti-paludisme.

459 km parcourus entre 9h00 et 17h30.

Samedi 23 juin :

Pour dormir ici, mieux vaut être équipés de bouchons d'oreilles car les chutes sont très bruyantes !  Nous avons RDV avec John et la famille voisine à 8h00 pour aller visiter le village Himba de la famille du guide. Nous reprenons la piste vers le sud pendant une quinzaine de kilomètres avant de d'enfoncer dans le bush. On se gare.

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John part seul discuter avec sa famille puis nous appelle. c'est un village de huttes construites en bois et bouses de vaches, entourés de broussailles d'épineux afin de protéger le village des prédateurs. Seules les femmes et les enfants sont présents, les hommes vacant à leurs occupation à l'extérieur. Les femmes ont juste un pagne et leur peau est recouverte de beurre et d'argile rouge. Elles se parfument à la fumée de plantes aromatiques car elles ne se lavent jamais ! Contrairement aux hommes... Elles ont chacune leur propre hutte. Les hommes (polygames) n'ont pas de maison mais profitent à tour de rôle, de celles de leurs femmes. Les Himbas sont éleveurs de chèvres et de vaches. L'accueil est sympathique et les dames et enfants posent pour les photos... échange de bons procédés va-t-on dire ! A la fin de la visite, on passe au "magasin" pour acheter des produits de leur fabrication : bracelets, sculptures...

Vers 10h30, nous revenons au camping pour une nouvelle balade aux chutes. DSC06293Et l'après-midi, nous retrouvons John pour tenter de voir les fameux crocodiles "dits" du Nil, les plus gros existants dans le monde (jusq'à 6 m). Nous longeons le Kunene sur environ 3 km. Nous apercevons en cours de balade des singes vervet qui grimpent aux troncs des palmiers. Puis enfin, John aperçoit un spécimen en pleine sieste à l'ombre mais de l'autre côté du fleuve. Belle bête. DSC06346Ce sera le seule croco de la balade mais nous verrons également un iguane et des lézards. John nous apprend également quelques petites choses sur certaines plantes. DSC06355Après environ 2 heures de balade, nous rentrons au camp pour passer une 2ème nuit.

Dimanche 24 juin : journée difficile !

Nouvelle grosse journée de piste à prévoir puisque nous repartons vers le sud pour atteindre le village de Seisfontein. Nous reprenons donc la C43 en sens inverse pour atteindre Opuwo vers 11h45... mais en arrivant au Spar pour faire quelques courses, un jeune nous averti que le pneu arrière droit est à plat et que le pneu avant gauche présente une grosse hernie !!! Il se propose de nous mettre la roue de secours mais nous préférons repartir pour trouver un garage qui fera la réparation : mais nous sommes dimanche et tous les petits garages spécialisés sont fermés. Nous trouvons uniquement un magasin de vente. Le patron nous propose donc de changer les 2 pneus mais il y en a pour 6600 $N soit 440 € à payer en espèces. C'est une avance car l'assurance que nous avons pris chez Britz prend en charge le changement de pneus : le patron téléphone de lui-même à Otto (nous reparlerons de ce monsieur un peu plus tard), un des responsables de l'assistance de Britz qui donne son feu vert.

Nous n'avons retiré que 2000 $N en arrivant et devons essayer de retirer le complément. Mais notre Toyota est déjà sur cales car les 3 employés ont déjà commencé le boulot. Le patron appelle donc un copain pour nous emmener retirer les dollars aux distributeurs. c'est la véritable voiture africaine : une vieille Toyota Corolla des années 80, toute poussiéreuse et dans un état déplorable ! Après avoir retiré des "paquets" de dollars dans différents distributeurs, nous atteignons tant bien que mal la somme demandée : nous avons atteint la somme maximale à retirer sur nos 2 cartes. Ensuite le boulot est fait en 2 temps 3 mouvements. Le patron nous fait quand même une petite ristourne de 400 $N (26 €) quand on lui explique que nous n'avons plus rien pour continuer le voyage ! Nous quittons Opuwo vers 14h00.DSC06381

Nous sommes quand même contents car nous repartons avec 2 pneus neufs et 2 pneus en bon état : c'est rassurant. Nous continuons sur la C43 plein sud. Après le repas pris sur le pouce vers 15h00, un message d'alerte rouge, accompagné d'un bip strident continu, s'affiche au tableau de bord : l'huile du différentiel est trop chaude ! On stoppe immédiatement. Il n'y a pas de livret d'explication dans la voiture... Je décide donc d'enlever les 4 roues motrices et de continuer en propulsion. Et le message disparaît. J'aurais dû prendre une photo du message exact en anglais... Car nous devrons faire voir le problème à un garagiste mais nous n'en trouverons pas avant mercredi à Henties Bay. Puis c'est le massage du filtre à GO qui revient. Là, y en a un peu marre de cette voiture ! Quelques babouins et toujours de beaux paysages égaient cette journée. DSC06386

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Tant bien que mal, nous arrivons à Seisfontein vers 17h30. Nous trouvons le Zebra Camp Community (GPS S19.128672 / e13.611522 / Altitude : 535 m / Tarif : 12 €), un camping géré par les habitants très sommaire aux sanitaires plus que douteux, mais nous sommes contents de nous poser après cette journée éprouvante. Je pars faire une petite balade sur une butte voisine pour admirer le coucher du soleil : la vue sur le village et la savane est splendide ! Ce soir la fatigue de la journée nous pousse vers le lit assez tôt. 

DSC06403337 km parcourus entre 8h10 et 17h30.

Lundi 25 juin :

Cette fois-ci, c'est le lever de soleil que nous allons voir depuis la petite butte. Une légère brume recouvre le village. Les enfants quittent le pensionnat pour rejoindre l'école à quelques centaines de mètres... Nous voulions faire un aller-retour sur la D3707 jusqu'à Tokamas mais la très grosse tôle ondulée nous stoppe 3 km après la sortie de Seisfontein mais dans un paysage grandiose : une savane entourée de monts colorés et arrondis. Finalement, nous partons faire un petit tour à pied dans cette nature si sauvage... mais peut-être y a-t-il quelques lions ou léopards ? Nous décidons de ne pas trop s'éloigner de la piste au cas où ! Mais non, nous ne voyons ni antilope, ni lion, ni serpent...

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Nous reprenons la piste M128 aux superbes paysages qui nous mène jusqu'à Pallwag. Nous pique-niquons en bord de piste sous un arbreDSC06550. Nous y découvrons de très grosses sauterelles noires. Nous arrivons au Pallwag Lodge à 16h00 (GPS S19.887764 / E13.939034 / Altitude : 888 m / Tarif : 37 €). C'est un lodge / camping luxueux avec 2 piscines (froides et sales), bar, restaurant... Ils organisent des safaris rhinocéros noirs. Nous nous offrons le luxe d'en réserver un pour le lendemain : luxe car ça coûte quand même 321 € pour 2 ! Pas donné mais on peut payer par CB. Nous rencontrons notre guide en soirée. Nous serons accompagnés d'un autre couple de jeunes français. Notre emplacement est situé le long d'une rivière asséchée. On prend une bière au bord de la piscine où 4 montpeliérains sont attablés. Il est interdit de sortir vers la rivière car il y a un passage d'éléphants ; il y a  même des empreintes entre notre emplacement et nos sanitaires privatifs situés à 50 m !  Mais pas d'éléphant en vue : "juste" un magnifique coucher de soleil et un lever de lune sur les palmiers.

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134 km parcourus entre 10h00 et 16h00.

Mardi 26 juin :

RDV à 6h45 pour le "Rhino Tracking". Il fait encore bien nuit et frais quand nous partons sur le Toyota découvrable mais bâché en direction du sud. Hormis le couple de français, une équipe de 4 personnes nous guident : le guide chauffeur rencontré la veille, son assistante et 2 pisteurs. Nous quittons la piste principale pour une piste beaucoup plus petite et pénétrons profondément dans le brousse. DSC06648Le guide dépose les 2 pisteurs équipés de talkie walkies et la traque peut commencer... DSC06668Pendant ce temps nous constatons que notre guide est véritablement doué pour la conduite tout-terrain même si parfois il joue les kakous ! Mais malgré le temps qui passe, force est de constater qu'ils ne trouvent pas de rhinocéros... quelques girafes tout de même au détour d'un virage puis vers 10h00, et même un beau serpent sur la piste, qui sort doucement de sa torpeur due au froid... DSC06695le guide nous conduit à un col d'où la vue sur le bush en contrebas est magnifique. C'est là que lui et son assisatnte nous offre une pause petit-déjeuner ! Puis on repart et un pisteur semble avoir enfin découvert un rhino. Il est 10h50 et le 4x4 fonce à proximité des pisteurs. On descend de la voiture mais c'est trop tard et le rhino a filé à leur barbe : on finit par l'apercevoir aux jumelles à au moins 1 ou 2 km : trop loin pour les photos mais on le garde dans nos têtes. Nous apercevons en revenant des zèbres de Hartman ou zèbres de montagne. Enfin, on retrouve la piste qui mène au camp. DSC06755A la sortie d'un hameau, le 4x4 tourne brusquement à gauche pour arriver à fond de train vers un l'éléphant qui est en train de manger paisiblement : l'animal un peu effarouché quitte les lieux !

DSC06757Après notre repas pris au camping, nous reprenons cette même piste vers le sud (C43). On traverse la red line sans problème...  Un peu plus tard, sur la C39, je sens que la voiture tire sérieusement vers la gauche... Je m'arrête et voit le pneu avant gauche à plat. Je me sers un peu plus au bord de la piste mais si très de véhicules circulent sur cette piste. Je sors le matériel : cric, manivelle et tige pour dévisser la roue de secours située sous la voiture. A 4 pattes dans la poussière, je n'arrive pas à enfiler cette tige et à accrocher le système. J'essaie plusieurs fois, Sylvie aussi mais en vain. Sylvie aperçoit un véhicule qui arrive en sens contraire et fait des signes pour l'arrêter et c'est en fait un véhicule de police avec 3 hommes à bord. Et hop, c'est parti... ils prennent les choses en main et en 5 mn, la roue de secours lisse est mise en place ! Par contre en dévissant un écrou trop serré, ils cassent un goujon. Mais 5 sur 6 : pas de problème ! Ils nous signalent que l'on peut faire réparer à l'entrée du parc de Skeleton Coast. On les remercie chaleureusement et nous regardent partir pour voir si tout va bien... Il y a de aussi de bons flics en Namibie.

Bon mais cette fois-ci, on a plus le droit à la crevaison jusqu'à Springbokwater ! Je suis donc extrêmement précautionneux sur mes trajectoires. A 16h15, nous arrivons au Springbokwasser Camp (GPS : S20.310722 / E13.647636 /Altitude : 496 m /Tarif : 5,50 €). Le garde du Parc National s'occupe aussi du camping, qui ressemble un peu à un terrain vague entouré de grillage, et c'est lui aussi qui répare les pneus. On s'installe sur un emplacement équipé d'un braai et d'une tonnelle. On patauge dans la poussière et les sanitaires ne sont vraiment pas au top !  La réparation est de fortune et il nous conseille même de continuer avec la roue de secours... il n'a pas l'air très sûr de sa réparation ! Mais ça peut dépanner. Le coucher de soleil sur le désert est superbe...DSC06777

DSC0679699 km parcourus entre 13h35 et 16h15.

Mercredi 27 juin :

Après un très beau lever de soleil, nous entrons dans le Parc National de Skeleton Coast, la côte des squelettes : tout un programme ! Comme nous n'avons qu'un droit de passage (gratuit), nous devons ressortir du parc avant 15h00, ce qui ne pose pas de problème, puisque nous voulons être à Henties Bay dans l'après-midi. Le paysage est vraiment très désertique, pierres et sable, et les seuls êtres vivants que nous voyons avant d'arriver au bord de l'océan sont des springboks. DSC06802C'est assez irréel. Nous quittons la C39 pour la C34, direction le sud et l'océan Atlantique. Il fait toujours très beau alors que la côte est réputée pour son brouillard épais. Dès qu'il nous semble suffisamment proche, nous quittons la voiture pour une balade sur la plage. Et comme son nom l'indique, on découvre des morceaux de squelettes d' animaux. Il y a aussi une belle trace de serpent sur le sable. Les vagues sont impressionnantes par leur hauteur et le bruit qu'elle produisent.

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Plus loin, il y a une lagune où pêchent cormorans et flamants roses... Mais quand nous quittons la piste dur pour les pistes de sable, nous devons faire très attention à ne pas nous ensabler, sachant que nous n'avons plus que 2 roues motrices.

Nous sommes désormais sur la "route de sel", plus confortable et roulante. 

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En continuant le long de la C34, nous nous arrêtons près d'un ancien puits de pétrole, complètement rouillé et effondré. Nous quittons la piste principale pour aller voir une épave de bateau échoué : le Winston à Durissa Bay mais il ne reste que quelques morceaux de ferraille ensablés : décevant. Décevant mais au loin, on aperçoit un bateau en bon état mais qui parait pencher. Nous essaierons de l'approcher mais avant, nous déjeunons sur le sable mais à l'abri d'un vent très fort. 

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Puis nous marchons pour approcher de qui va devenir une nouvelle épave : il semble que ce soit un gros chalutier peut-être chinois, au vu des inscriptions sur la coque. Bien qu'en très bon état, il semble abandonné pour l'éternité...

Nous passons devant Cap Cross et sa colonie de phoques sans nous arrêter car nous voulons aller dans un garage avant la fermeture. Nous arrivons à Henties Bay vers 16h00 et trouvons un garage. Nous expliquons notre problème et la voiture est aussitôt posée sur la fosse. Le mécano nous explique que le bouchon du différentiel a été mal fermé et que l'huile s'est échappée et que tout est cassé à l'interieur. Sa femme téléphone à notre assistance et tombe sur le dénommé Christian qui explique que nous devons rappeler demain et qu'il fera le nécessaire pour nous envoyer un véhicule de remplacement : super ! Nous en profitons pour faire réparer dans les règles de l'art le pneu réparé àl'arrache la veille. Nous pouvons donc rejoindre tranquillement le camping de la ville à la tombée de la nuit : Buck's Camping Lodge (GPS : S22.111947 / E14.281201 / Altitude : 20 m /Tarif : 21 €). Les emplacements sont assez petits mais avec sanitaires privés, le tout bien alligné et venté.

286 km parcourus de 8h20 à 16h00.

Jeudi 28 juin : la désillusion

Comme prévu, nous retournons au garage pour téléphoner à Christian mais c'est le Otto du 24 juin qui répond : il estime que nous sommes responsables du problème et que si nous voulons un autre véhicule, il nous sera facturé 2000 $N (130 €) et qu'en plus, nous devrons payer le remplacement du différentiel soit 36000 $N (2500 €) !!! Nous sommes sur le cul et même les patrons du garage trouvent ça (en African's, un semblant de néerlandais) inadmissible... On a le choix : ou continuer de rouler en 2 roues motrices jusqu'au bout (nous sommes seulement à mi-parcours) ou bien payer ! Ben le choix est vite calculé et c'e sont finances qui décident...

Dégoûtés, nous quittons la ville pour un aller-retour jusqu'à Cap Cross. DSC06978Nous allons essayer de profiter de ce site peu commun où vivent quelques 100 000 phoques à fourrure. L'océan Atlantique étant très froid le long de la côte (du au courant de Benguela qui apporte les eaux froides d'Antartique), les phoques se plaisent ici. Le parking est d'ailleurs habité en partie par les animaux.

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Une passerelle en bois passe au milieu des milliers de phoques et certains ont même élu domicile sur le chemin... L'odeur est nauséabonde et certains touristes se masquent le visage pour atténuer le parfum enchanteur de l'animal ! Il y a là des mères et leur unique petit. Les phoques se chevauchent, se marchent dessus... Ça braille, ça grogne, ça se dispute. Par contre, il y a ça et là des dépouilles de bébés qui ont été en partie mangés par des hyènes ou des chacals. DSC06979Ce sont les goélands qui les finissent... Après ce moment exceptionnel, nous rejoignons le restaurant du lodge tout proche pour essayer de se connecter à internet et ainsi envoyer un mail à Andrea de chez Britz avec qui nous avions eu de bons échanges lors de la location. Nous lui disons tout le bien que nous pensons d'Otto et de la société.

L'après-midi, nous reprenons la C34 vers le sud puis la C35 vers le Nord Est pour rejoindre Uis, non loin du massif du Brandberg. Nous arrivons au Brandberg Rest Camp en fin d'après-midi. ( GPS : S21.218845 / E14.868203 / Altitude : 807 m / Tarif : 20,50 €). Le camping est sympa mais rien d'exceptionnel. Nous resterons ici demain soir. Nous sommes placés non loin de 2 familles sud-africaines.

Vendredi 29 juin :

Nous partons pour aller en direction de Twyfelfontein : il y a des colonnes de basaltes et la "Burnt Mounatin" à voir.

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Nous roulons sur plusieurs pistes, plus ou moins larges, mais toutes aussi mauvaises les unes que les autres : de la grosse tôle ondulée ! Par contre les paysages sont superbes : couleur, formations rocheuses, végétation... Nous avons environ 140 km à faire à l'aller et nous trouvons le temps très long. Nous stoppons en bord de piste pour pique-niquer : nous devons faire attention à bien se positionner pour ne pas recevoir le nuage de poussière que dégagent les rares voitures qui passent. Nous sommes un peu enquiquinés par les mouches ! 

DSC07023Un peu plus loin, nous croisons une voiture et les jeunes touristes nous interpellent : ils roulent avec une roue à plat depuis un moment et n'ont pas de cric pour réparer ! Nous leur prêtons évidemment le nôtre.

DSC07041Un peu plus loin, nous stoppons le véhicule : une bande de babouins font leurs affaires un peu en retrait de la route : j'adore observer ces êtres qui nous ressemblent tant ou le contraire ?

Nous arrivons enfin sur les parking des Organ Pipes. 

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Un jeune gardien officiel note nos coordonnées : classique. Il nous faudra aller un peu plus loin en voiture pour voir la montagne brûlée... La balade vers les colonnes de basalte est courte : sympa mais nous en avons vu de bien plus imposantes en Islande. La montagne brûlée est petite mais originale. La couleur un peu violacée donne en effet l'impression que la roche a brûlée. 

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On y voit la rare Welwitschia Mirabilis, plante qui a en moyenne 1000 ans. Les plus vieilles auraient même jusqu'à 2000 ans. Au retour vers le parking gardienné, le jeune essaie de nous extorquer quelques $N, sans succès, ce qui a le don de nous agacer...

Ne reste "plus qu'à" revenir par la même piste. Nous rentrons vers 18h00 au camping, exténués par ces pistes. Nous dicutons avec 2 jeunes suisses puis dans la soirée, Eugène, un membre des 2 familles sud-africaines nous invite à rejoindre leur campement pour discuter avec eux. Nous passons un bon moment. 

274 km parcourus entre 9h30 et 18h00.

Samedi 30 juin :

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L'étape d'aujourd'hui est courte puisque nous devons rejoindre le camping de Spitzkuppe qui est situé autour du massif du même nom appelé aussi le Cervin namibien. il nous faut 2 heures pour arriver à ce réputé campsite (GPS : S21.834500 / E15.165457 / Altitude : 1115 m / Tarif : 23 €). 

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Après les paperasseries habituelles, nous devons choisir un des 35 emplacements situés autour du Spitzkuppe. Les emplacements sont très grands et ont leurs toilettes sèches privatives. Les distances entre chacun d'entres eux sont longues et au bout d'un long moment, nous choisissons le 9A, situé au sud-est du pic sur un grand plateau. En voiture, nous ne nous sommes pas trop rendus compte de la taille du camping.

DSC07149Notre emplacement nous offre une vue sur des blocs rocheux, sur le sommet et sur une grande plaine. 3 écureuils terrestres vraiment pas sauvages et surtout assoiffés nous tiennent compagnie durant le repas. Nos toilettes sèches se situent à une vingtaine de mètres derrière un gros bloc rocheux. Nos voisins les plus proches sont à environ 200 m. Il n'y a ni eau, ni électricité sur l'emplacement et les douches sont à l'entrée du camping... à 4 km !

L'après-midi, nous faisons le tour du camping à pied. Nous mettons tout de même 3h15 à un rythme de randonneur, avec une pause au bar ! DSC07211

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Nous finissons à la nuit tombante et le ciel nocturne et ses miliers d'étoiles s'avère grandiose...

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98 km parcourus entre 10h15 et 12h15.

Dimanche 1er juillet :

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Aujourd'hui, nous retournons sur la côte atlantique. Nous descendons d'abord par des pistes puis par la B2, une route goudronnée qui rejoint Swakopmund. A l'approche de la côte, nous voyons une grosse bande de nuages bas. 

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Nous l'atteignons et le soleil disparaît : voilà donc le fameux brouillard ! Mais rapidement les nuages s'espacent et le soleil réapparaît. Nous voulons éviter cette grande ville, alors un peu avant de l'atteindre, nous tournons sur la gauche, sur la D1984. Cette piste est en travaux et deviendra bientôt une route goudronnée en 2x2 voies.

Au loin, sur notre droite, un cordon de dunes longe une voie de chemin de fer. Et juste avant de rejoindre à C14 qui remonte sur Walvis Bay, il y a un grand parking avec pas mal de voitures et plein de gens qui grimpent sur une dune : il s'agit de la dune n°7. 

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Nous y allons, et grimpons à notre tour dans la pente raide de sable mou. Il faut des mollets et du souffle pour y arriver. On se croirait au Pyla mais c'est plus raide et une fois arrivés au-dessus, le paysage n'est pas le même : il s'agit d'un désert de dunes. Nous pique-niquons sur parking en observant les grimpeurs et grimpeuses et c'est parfois très marrant ! Mais le vent se lève fortement et c'est bientôt une tempête de sable qui balaie tout...

Nous repartons en voiture. Alors que nous rejoignons Walvis Bay, le sable recouvre la route. 

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Nous stoppons au centre commercial de Dunes Mall, digne des centres commerciaux occidentaux. Après avoir trouvé notre emplacement abrité du vent au Lagoon Chalets et Campsite (GPS : S22.980313 / E14.486949 / Altitude : 0 m / Tarif : 24 €), nous partons à la découverte de la ville et de ses alentours : la côte ? Bof ; le centre ville ? Bof ; le port de commerce ? On ne voit pas grand chose à part les grues ; Le townchip ? plus typique même si nous ne nous sentons pas à notre place au milieu de la population noire pauvre... 

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Nous allons jusqu'aux salines situées à quelques encablures de la ville. Nous ne poussons pas jusqu'à Pélican Point, un peu trop loin vu l'heure... Retour au camping...

250 km parcourus entre 9h15 et 15h00.

Lundi 2 juillet :

Après un court passage au centre commercial pour une bonne connection internet, nous partons en direction du lieu peut-être le plus attendu du voyage, le désert du Namib.

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Nous prenons la direction Sud Est au travers de plaines désertiques agrémentées de petites montagnes rocheuses. Une autruche se balade dans cette immensité où rien ne parait pousser... DSC07411Nous franchissons une bosse et stoppons sur un petit parking où sont garés quelques touristes. Tout le monde est là pour admirer quelques kokerbooms appelés aussi Quivertrees et en français Arbres à carquois. 

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Puis nous continuons vers l'original Kuiseb Pass qui ressemble plus à un passage de gorge qu'à un véritable col... mais également le Guab Pass qui ressemble un peu au précédent. 

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Ce sont des types de paysages que nous ne connaissions pas encore. Nous pique-niquons entre les deux cols au beau milieu de nul-part sur un plateau désrtique rocailleux : au lieu, le vent fait voler la poussière.

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Après s'être sustenter, nous reprenons la piste et après le Guab Pass, nous traversons des plateaux dont les couleurs vont de l'oranger au vert pâle en passant par le jaune et le marron. DSC07480Nous traversons la ligne imaginaire du Tropique du Capricorne, puis en ce milieu d'après-midi venté, nous espérons nous arrêter au camping de Solitaire. C'est un lieu-dit qui fait un peu Far-West avec ses épaves de vieilles voitures mises en scène au milieu des cactus. Le vent tempétueux et la poussière qu'il soulève appuie cette sensation. Mais le lodge et donc le camping sont fermés : plus d'eau, ni électricité !

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Nous poursuivons donc notre route jusqu'à une Guest Farm située à une petite quinzaine de kilomètres plus loin : l'Ababis Guest Farm (GPS : S23.982873 / E16.091804 / Altitude : 1188 m / Tarif : 25 €), une sorte de camping à la ferme. Nous sommes accueillis par un fermier blanc qui nous indique 4 emplacements de camping situés autour d'un petit bloc sanitaire en pierre. Il nous faut passer le lit creusé d'un ruisseau à sec un peu pentu pour nos 2 roues motrices et quand nous arrivons sur le camping, un employé noir est déjà au travail pour allumer le poêle qui fera notre eau chaude... Nous avons l'impression de faire du sauvage au milieu des arbustes et qu'il n'y aucune clôture en vue.

Une fois installés sur notre emplacement, nous partons pour une petite balade en direction d'un magnifique quivertree qui trône au milieu d'un gigantesque paturage à oryx, ceux que nous avons vu en bordure de la piste tout à l'heure.DSC07537

Ensuite, c'est la lessive puis la douche éclairée par des bougies !

252 km parcourus entre 9h30 et 16h45.

Mardi 3 juillet :

DSC03867Aujourd'hui, c'est une courte étape qui nous rapproche du Namib mais nous nous arrêtons au Naukluft National Park. Nous payons notre obole à l'entrée puis nous partons à pied pour faire le Watekloof Trail, un sentier de randonnée de 17 km.

Nous avons un plan sommaire du parcours et celui-ci est balisé avec des traces de peinture jaune en forme de pas. Au début, pas de problème pour les trouver... le sentier longe en fait une rivière presque à sec. ce n'est pas toujours très facile à marcher. 

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On aperçoit sur notre gauche des piscines naturelles d'eau cristalline... et à un moment, plus de trace ! Nous partons un peu dans tous les sens pendant près d'1 heure et enfin nous trouvons un pas jaune sur un rocher face à nous, mais celui-ci était masqué par les reflets du soleil !!! Et en plus, nous sommes moins loin que nous pensions. Nous n'avions fait que 4 km environ et il est déjà 13h00. Nous n'aurons pas le temps de finir la boucle avant le coucher du soleil...

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et vu qu'il y a des squelettes de zèbres dévorés par des prédateurs, nous n'avons pas l'intention de faire une nocturne ! Alors nous rentrons tranquillement en observant la nature et on voit ce que l'on avait pas vu à l'aller : des iris, une petite chouette, des oeillets chevelus, et bien d'autres plantes et fleurs inconnues de nous.

De retour au bureau du parc, nous reprenons le Toyota pour descendre au camping (GPS : S24.264453 / E16.237542 / Alt : 1408 m / Tarif : 25.50 €). La gardienne nous explique l'attitude que nous devons avoir face à une probable visite de babouins mais nous n'en verrons malheureusement aucun. Nous retournons dans la soirée manger au restaurant pour déguster une côte d'oryx : vraiment délicieux ! L'intérieur est assez classe mais pas de chauffage malgré la fraîcheur. Nous rencontrons 3 français dont un couple qui vit en Afrique du Sud. Lui est prof de français au lycée français de Johannesburg et sa belle-soeur vit en Islande... joli contraste !

62 km parcourus entre 7h40 et 10h00.

Mercredi 4 juillet :

C'est le grand jour : nous allons arriver à Sesriem, aux portes du désert du Namib ! Nous prenons la D854 vers le Sud Ouest puis remontons la C19 : ces 2 pistes sont vraiment mauvaises et usantes avec leur très grosses tôles ondulées. DSC07576Je zig-zague sur la piste pour essayer de trouver des zones plus lisses : heureusement que l'on est pas sur la N73 (Besançon - Dole) ou N83 (Besançon - lons-le-Saunier) avec leur circulation intense et ses camions !

Bref, nous arrivons vers midi à Sesriem sous une tempête de sable : ça vole de partout ! Nous nous engouffrons dans la grande salle d'accueil du Parc National qui fait aussi office de bar, de petite épicerie (avec pas grand chose à vendre) et de bureau d'accueil. Après avoir payer notre droit d'entrée dans le parc (11,50 € par 24h), l'hotesse du camping NWR (GPS : S24.488165 / E15.800281 / Alt : 779 m / Tarif : 30 €) nous envoie dans la partie "surplus" de l'autre côté de la piste dans un terrain vague avec 5 arbustes et autant d'emplacements : mais il y a à chaque place une poubelle, un point d'eau, de la lumière et bien entendu un braaï. Il faut bien se placer pour essayer de se protéger du sable pour le repas.

L'après-midi, nous allons visiter le Sesriem Canyon à 4 km de là. 

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C'est un lieu magnifique avec une gorge profonde de 30 m, parfois extrêmement étroite, parfois plus large : le Tsauchab a creusé pendant des millénaires un sol plutôt tendre... Et là, on voit que les juillettistes sont arrivés : beaucoup de monde ici ! Le vent s'est bien calmé au cours de l'après-midi. Au retour, une bière au bar est la bienvenue. La soirée est calme.

124 km parcourus entre 9h00 et 12h15.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 5 juillet : Le graal !

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7h00 : après un petit tour inutile au mauvais en droit, on emprunte la route goudronnée de 60 km qui nous emmène au lieu-dit Sossusvlei. Le jour se lève sur les dunes qui paraissent encore bien pâlottes. Puis petit à petit, le sable prend de la couleur et de la hauteur avec le soleil qui monte. Au parking attendent des 4x4 équipés pour les touristes. 

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Si nous avions eu nos 4 roues motrices, nous serions allés au terminus avec notre propre véhicule mais là, mais question de prendre le risque de s'ensabler... La navette parcours 5 km pour 10 €/pers. Nous sommes parmi les premiers à arriver.

Au terminus, une petite marche nous entraîne dans le sable rouge vers Deadvlei : c'est un lieu magique et unique. Il y a bien longtemps maintenant, passait une rivière à cet endroit. DSC04042Le désert de dunes progressant, la sable a coupé la route à l'eau : s'est formée alors une lagune qui s'est asséchée au fil des siècles. Il ne reste ici qu'une couche d'argile blanche couverte ici et là d'acacias morts. L'air très sec n'a permis à la pourriture de faire son oeuvre... Ici, on a pas envie de parler ou alors à voix basse... DSC04053c'est un silence paisible qui règne ici. Les gens déambulent au milieux des arbres noircis... Parfois un coup de vent balaie une poussière blanche qui va se mélanger au sable rouge qui entoure Deadvlei. 4 couleurs dominent : l'ocre rougeâtre du sable, le blanc du lac asséché, le noir des acacias et le bleu foncé du ciel.

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DSC04062Il faut se motiver pour quitter cet endroit, mais c'est pour la bonne cause : un peu de sport pour gravir les dunes. Nous n'irons pas jusqu'à Big Daddy, trop éloignée au vu du temps qui passe, mais nous grimpons sur une antécime de celle-ci. A l'arrivée sur la crête, nous avalons une bonne bouffée de sable : le vent s'est remis à souffler en tempête. DSC04075Cette crête de sable domine Deadvlei et la vue est encore différente. Il commence à y avoir du monde dans les alentours, et au loin, la tempête forme une brume de poussière au fond de la vallée. 

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On redescend et retournons au parking. En plus des navettes 4x4, il y a un tracteur agricole qui tire une remorque plateau couverte équipée de bancs ! Nous rentrons à Sossusvlei avec le même chauffeur...

Puis retour, par le goudron : nous stoppons tout de même à la Dune 45 : celle-ci parait encore plus colorée que les autres. 

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A l'approche de Sesriem, autruche, oryx et springboks se baladent dans le désert... Nous pique-niquons au camping puis reprenons la piste C14 en direction de Maltahöhe. DSC04197Ça sent un peu la fin du voyage mais nous voulons encore profiter de la dernière journée de voyage qu'il nous reste. Après quelques courses en ville, nous retrouvons le goudron de la C19. A 12 km, il y a le Hudup Rest Camp (GPS : S24.829354 / E17.118026 / Alt : 1329 m / Tarif : 9 €). C'est ici que nous nous posons pour la nuit. A notre arrivée, il y a 4 ouvriers noirs qui construisent une maison. Ils dorment sous la tente au milieu de leurs travaux.

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Ça parait fermé et on leur demande des renseignements. Ils nous renvoient vers leur patron (blanc évidemment) qui arrive avec son vieux pick-up. Pas de problème, c'est ouvert et il envoie un employé allumer le feu pour l'eau chaude. Les emplacements sont ombragés, ratissés et surplombent une rivière bien en eau : la Hudup River. Les sanitaires, sans électricité mais avec bougies, sont rustiques et le bac à douche se transforme vite en piscine ! Mais c'est d'un calme appréciable.

Dans la soirée, nous allons voir les ouvriers qui sont en train de faire cuire de la viande sur un braaï. Nous leur proposons quelques sacs de riz qu'il nous reste, et que nous avions achetés pour offrir aux "autochtones" en cas de besoin à la place d'argent. Ils acceptent volontiers et nous remercient chaleureusement.

Aller / retour de 120 km + 193 km parcourus entre 13h00 et 17h00.

Vendredi 6 juillet :

Nous reprenons la C19 en direction de Mariental, puis la B1. Après quelques kilomètres, nous bifurquons sur la gauche pour accéder au Hardap National Park : Il s'agit d'une réserve fermée de 25000 ha (un peu plus grand que la forêt de Chaux - Jura) entourant un lac de barrage. 

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Il y a 80 km de pistes mais nous n'en parcourrons qu'une petite partie mais suffisamment pour voir des zèbres, des oryx et des springboks. Mais notre but est de voir des pélicans : eux sont bien évidemment en totale liberté !

Après quelques kilomètres, notre voeu est exaucé puisque que 3 pélicans (que nous avons fait fuir) se baladent dans les alentours. DSC07699

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Nous prenons notre repas au bord du lac à une cinquantaine de mètres de l'eau. Des cormorans se sèchent les ailes et un héron pêche en bordure du lac... 

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Les pélicans, eux, nous survolent à basse altitude ou nagent un peu plus loin. Nous prenons notre temps mais bon, il nous faut bien repartir et c'est avec regret que nous quittons les lieux.

Nous reprenons la B1 vers le nord en direction de Rehoboth. Après la ville, nous reprenons une courte piste qui nous conduit au Rest Camp Oanob Lake (GPS : S23.321559 / E17.015062 / Alt : 1466 m / Tarif : 20 €). Surprise à l'entrée puisqu'il faut payer pour pouvoir entrer et repayer pour l'emplacement. 5 € pour l'entretien de la mauvaise piste ! 2 jeunes girafes paissent en bordure de piste. A l'accueil, l'hotesse nous envoie vers 4 emplacements disponibles. Nous choisissons le plus sympa d'entre eux au bord du lac : il y a un très grand abri au toit de chaume avec évier et plans de travail et une superbe terrasse herbeuse qui surplombe le lac. Les sanitaires sont un peu plus loin mais privatifs. Pour cette dernière nuit à bord de notre véhicule, nous nous sentons bien...

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324 km parcourus entre 8h30 et 17h00.

Samedi 7 juillet :

Nous devons rendre le véhicule propre, surtout à l'extérieur et avec les pleins de gaz, de gaz-oïl et d'eau. Nous nous arrêtons à Rehoboth à la station Shell pour effectuer ces tâches. Nous y restons une bonne heure avant de reprendre la route pour Windhoek. DSC07897

Nous sommes assez silencieux en pensant à ces jours passés dans ce magnifique pays mais aussi anxieux à l'idée de revenir chez Britz et enfin savoir à quelle sauce nous allons être mangés suite à nos problèmes. 

A l'entrée de la capitale, il y a un ralentissement à un carrefour : 2 véhicules se sont percutés dont un 4x4 susceptible de transporter une dizaine de touristes. Le 4x4 est sur le flan et un trou de la taille d'une tête est percé dans le pare-brise. Il n'y a plus que la police et les dépanneuses...

On traverse la capitale sans problème puis on reprend la B6 qui nous emmène à l'aéroport. On refait un dernier plein et nous arrivons chez Britz.

C'est Franco qui nous accueille. Il fait le tour du véhicule. Tout est ok. Il ne remarque même pas le goujon cassé : ouf ! Puis il nous emmène dans un bureau en retrait. Il lit notre dossier lentement et entre dans les explications : pour les 2 pneus changés et la petite réparation du différentiel, nous serons remboursés par l'assurance que nous avons prises. Mais il attaque le problème du différentiel. Ismael, le patron de Britz en Namibie avec qui nous avons eu plusieurs échanges de mails infructueux, fait savoir qu'il estime que nous sommes responsables de la panne. Devant notre agacement, Franco nous demande de l'écouter jusqu'au bout et nous signifie que malgré "notre" responsabilité, Ismael ne nous facture pas les 2500 € demandés au départ... Même si nous ne sommes pas du tout d'accord sur la responsabilité de la panne, la tension se relâche discrètement... c'est le soulagement !

Dans le contrat et le tarif de location, il est prévu un transfert vers le lodge de notre choix. Nous avions réservé depuis la France l'Ondekaremba lodge (Tarif : 140 € en demi-pension / 2 pers), situé à 5 kilomètres à l'ouest de l'aéroport à vol d'avion mais à une douzaine de kilomètres par la route... Nous y arrivons vers 13h00. On croirait de vieux bâtiments agricoles de l'extérieur, mais c'est charmant à l'intérieur. Un employé nous fait visiter les lieux et nous conduit à notre chambre : grande, propre et bien décorée, lit de 180 cm ou peut-être 200 cm avec moustiquaire, salle de douche... La piscine, toujours froide et sale, est en face. Nous pique-niquons à côté de notre petite maison.

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Nous passons l'après-midi à se balader dans la réserve qui entoure le lodge : nous y apercevons des phacochères, des bubales et des babouins... DSC07969Nous avons droit à la première pluie du séjour en cette dernière journée passée en Namibie ! Ça tombe bien puisqu'on nous offre un goûter avec thé ou café et gâteaux maison.

Au repas du soir, nous sommes attablés à côté d'un jeune italien. Il est là pour faire une thèse sur les hyènes ! La discussion qui dure tout le repas est sympa malgré notre anglais défectueux... Nous ne traînons pas trop pour aller dormir car le réveil sera matinal. Il est prévu qu'une navette (31 €/2 pers) nous prenne à 5h30 pour notre vol qui est à 8h30. Bien trop tôt à notre avis, mais bon...

Dimanche 8 juillet :

A 5h30, nous sommes prêts mais la navette ne se pointe qu'à 6h00 avec déjà du monde à l'intérieur... Reste 2 heures à tuer à l'aéroport...

Nous décollons à l'heure. Nous survolons le Kalahari puis la forêt équatoriale mais celle-ci est souvent recouverte de nuages...DSC04219

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DSC04226Puis c'est la traversée du Sahara en contournant bien la Lybie.DSC04242 Le Hoggar dans le sud de l'Algérie, les côtes algériennes... DSC04272L'ouest de la Sardaigne et de la Corse et enfin les côtes italiennes,DSC04281l'est des Alpes suisses puis l'Allemagne, tout en une dizaine d'heures. Nous atterrissons à 18h50. Et maison à minuit et demi...

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Bibliographie :

- Lonely Planet, 3ème édition,

- Compagnon de safari, de Caroline Oriol en français,

- Carte Tracks 4 Africa - 2013 / 4ème édition au 1 / 1 000 000,

- Carte GPS Tracks 4 Africa.

Nos impressions :

- La population noire : prête à rendre service, sympathique mais parfois trop pressante pour l'achat de babioles (surtout au-delà de la Red-Line).

- La population blanche : elle détient l'économie du pays. Domine la population noire malgré un gouvernement démocratique noir. Elle semble encore assez raciste malgré la fin de l'apartheid. Population sympathique vis à vis des touristes.

- Le pays : un des plus beaux et des plus variés que nous ayons pu visiter.

- Les pistes : souvent très larges et droites, parfois entretenues par des niveleuses. La plupart sont faites de tôle ondulée plus ou moins profonde et à la longue, c'est usant !

- Les parcs nationaux : ce sont des réserves fermées plus ou moins grandes. L'accueil des gardiens NWR n'est pas toujours chaleureux.

- La faune : très nombreuse à Etosha et dans d'autres parcs. Mais des regrets de ne pas avoir vu de félins... Cette faune existe aussi en liberté mais se fait plus discrète : éléphants, babouins, rhinocéros, antilopes, girafes.

- Le véhicule : ahhh ! le véhicule, mais surtout l'agence de location ! BRITZ fait partie de KEA qui fait partie de THRSA. Les véhicules sont mal entretenus et loués avec des pneus usés. Rien est vérifié dans la cellule avant le départ. 3 heures pour en prendre possession, c'est bien trop long pour un résultat nul. Les avis dans les forums rejoignent notre analyse et le couple d'allemands rencontés à Etosha à accentué ces avis négatifs. Nous déconseillons donc vivement cette société de location. La mauvaise fois de son patron n'arrange rien, lui qui nous proposait d'éhanger le véhicule gratuitement 2 jours avant la fin du voyage ! A noter tout de même le bon travail fait par Andrea, une commerciale, avant le voyage et aussi un peu pendant le séjour. Si un jour, nous repartons dans ces contrées, nous louerons un 4x4 bien équipé au point de vue pneus (mud) et suspensions, avec une tente de toit. Le seul avantage de la cellule est de pouvoir manger à l'abri de la fraîcheur et des vents de sable. D'ailleurs, un site conseille de louer les véhicules auprès de sociétés adhérant à l'association CARAN (http://www.natron.net/caran/homepage_F.htm).

- Le gaz-oïl : environ 0,90 €/l. Il faut éviter de l'acheter dans des petites stations sans marque. Je penses que les plus fiables restent les grandes enseignes : Shell, Total... Sinon, gare à l'eau dans le filtre !

- Les campings : une mention toute particulière au Spitzkuppe pour ses espaces sauvages. Les campings de "villes" sont les moins agréables comme Buck's Campsite et Lagoon Campsite. Les campings communautaires sont assez sommaires comme Zebra mais l'argent revient à la communauté noire... Quant aux campings de la NWR, les tarifs sont bien trop chers avec des emplacements moyens.

- Les randonnées : nous avons fait plutôt des balades. Ça nous a manqué, mais au vu des temps de route, il est impératif de faire des impasses sur certains lieux, si l'on veut marcher plus...

Si vous souhaitez voir plus de photos, vous pouvez aller visionner l'album photos correspondant. 

 

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