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Norvège et Suède : été 2016

Après une première visite il y a 10 ans, nous sommes "tomber en amour" de la Suède et de la Norvège. Nous y sommes retourné en 2012 et nous avions envie de découvrir et redécouvrir certaines zones. Nous sommes donc repartis cette année avec notre "tortue" pour de nouvelles aventures en Scandinavie sur 24 jours. Je vous livre ici un petit résumé de ce séjour...

Capture

Samedi 13 août 2016 : 878 km

Départ de la maison à 5h15. Nous avons prévu la nuit sur une aire de CC à Zeven, en Allemagne, entre Brême et Hambourg. Nous prenons la RN57 en direction de Luxeuil-les-Bains. Puis c’est la 2 x 2 voies qui nous fait passer par Nancy puis Metz. Nous faisons le plein de gaz-oïl avant la sortie du Luxembourg (tarif : 0,894 €/l !!!). Nous en profitons pour remplir le jerrican de 20 litres, qui nous servira plus rapidement que prévu le lendemain !

Nous passons près d’Essen puis Köln : là, le GPS nous conseille une autoroute que nous n’avions pas prévu… avec en plus des bouchons. Comme il nous a déjà fait quelques farces, nous ne le suivons pas. Après avoir raté l’autoroute normalement prévue, nous traversons la ville, traversée très longue et très lente avant enfin, de trouver l’A1. Mais après quelques kilomètres, l’autoroute est coupée pour cause de travaux : pas de panneaux préventifs, et pas de panneaux de déviation ! Après avoir fait le point devant l’usine Ford de la ville, nous décidons donc faire confiance au GPS, qui nous emmène droit vers les bouchons, de toute façon obligatoires… Nous perdons 2 heures ! Puis nous repartons en direction de Bremen mais près de 13 heures après le départ, nous décidons de nous arrêter avant Bremen. Nous trouvons la petite localité de Wildehausen et stationnons dans une aire de CC trouvée par hasard (N52°53’59.1, E8°25’42.4). Nuit tranquille mais entouré de nombreux CC.

Dimanche 14 août 2016 : 724 km

Il nous faut rattraper les kilomètres non faits la veille. On décolle donc à 6h00 pour traverser Bremen et Hambourg sans circulation. Pas de problème mais après le célèbre port, il y a une succession de travaux sur l’autoroute qui nous conduit vers le Danemark. Ca réduit sérieusement la vitesse moyenne, sachant que nous devons être au port d’Hirtshals à 16h00 pour embarquer sur le ferry en partance pour la Norvège. Nous utilisons les services de la compagnie Fjordline qui permet une traversée en 3h30 pour un tarif moins élevé que la concurrence en 3h30 au lieu de 5h00. Mais bon, finalement, et après une panne d’essence sans conséquence (merci au jerrican !), nous arrivons vers 15h15 sur la plage d’Hirtshals, là où nous avions passés la nuit l’année dernière, en attendant le ferry pour l’Islande. Petite balade les pieds dans l’eau en attendant notre bateau. Après une traversée du Danemark sous les averses plus ou moins prononcées, nous partons vers la Norvège sous un soleil radieux. DSC06327Nous quittons le port avec 1 heure de retard. L’embarquement de la « tortue » se fait en marche arrière, guidé par un employé du ferry et au centimètre près ! La traversée est un peu mouvementée et plusieurs enfants remplissent les sachets papiers mis à disposition… Nous, nous passons une bonne partie de la traversée dehors, au frais ! DSC06320Ca remue pas, et au final nous comprenons pourquoi : on a rattrapé 50 mn, alors que c’est un bateau déjà très rapide… Nous débarquons à Kristiansand, en Norvège, à 20h40 avec seulement 10 mn de retard. Comme nous avons prévu la nuit à Mandal à une petite quarantaine de km du port, nous suivons la route E39 qui y conduit. Après avoir cherché vainement une aire de CC, nous stationnons sur le port de plaisance de la ville. Après le repas, nous faisons une petite balade au milieu des vieilles maisons blanches situées près du port (N58°01’38.3, E7°28’01.9)

Lundi 15 août 2016 : 271 km

DSC06349Après une nouvelle visite plus approfondie du vieux Mandal, nous partons à 10h30 en direction du phare de Lindesnes dont l’entrée est payante… puis après un repas pris face à la mer, nous allons visiter Flekkefjord : quartier de vieilles maison blanches en bois : moins joli que Mandal. Puis nous repartons par la E39, puis la E503 et enfin La E45 puis arriver à Lauvik, la dernière partie étant de toute beauté. Un petit tour de Ferry pour traverser le fjord de Lysefjord, et nous partons à la recherche d’un coin pour bivouaquer au soleil et en bord de mer, si possible en sauvage. Mais c’est impossible à trouver alors nous nous rabattons sur le port Jorpeland, qui n’est pas mal quand même : nous prenons même l‘apéro dehors tellement la météo est sympa ! (N59°01’03.1, E6°02’39 .5) Demain, nous prévoyons un lever matinal pour une petite rando au Preikestolen, déjà vu il y a 4 ans mais dans le brouillard puis la pluie, donc sans intérêt ! Demain c’est normalement grand beau…

Mardi 16 août 2016 : 167 km

Lever matinal pour éviter la grande dans une des plus grandes attractions de Norvège. Ce matin, quelques nuages sont un peu accrochés aux sommets environnants, mais au-dessus de nous, c’est grand bleu. Après le petit déj, nous quittons le port de Jorpeland pour le parking payant du Preikestolen (150 NOK soit environ 15 €). Il y a déjà des voitures et camping-cars mais pas trop de monde sur le sentier, au départ très confortable. DSC06408Puis, c’est une succession de marches plus ou moins hautes, des côtes et quelques replats et légères descentes. La montée est donnée pour 2 heures mais après 1h20 d’efforts, nous arrivons sur la grande dalle qui surplombe le Lysefjord de 600 m ! C’est magique et réellement splendide. DSC06465Il y a pas mal de monde et même 2 jeunes norvégiennes en tenue traditionnelle qui posent pour des photos. C’est très international : français, italiens, allemands, japonais, pays de l’est, 

anglais…etc. Comme nous avons toute la matinée avant de repartir sur les routes, nous grimpons le sommet qui domine le Preikestolen. DSC06478C’est de toute beauté à 360°. Avec un peu de regrets quand même, nous redescendons vers le parking en croisant des « hordes » de touristes randonneurs…

Nous rejoignons Jorpeland pour le repas de midi avant de repartir par la route 13 en direction de Sand. De la route, des fjords, une traversée en ferry, de magnifiques paysages. L’après-midi passe vite et c’est vers 18h30 que nous posons la tortue au soleil de Nesflaten, à côté du terrain de sport et de l’usine électrique ! Malgré ce petit côté industriel, le coin est sympa… (N59°38’59.1, E6°48’40.6). Il faut bien admettre que trouver un coin sauvage sympa, ensoleillé et avec de la vue relève de l’exploit, sachant que les chemins mènent tous à des maisons et que des semblants de parkings sont à 90% interdits aux camping-cars ou campeurs. NO CAMPING !

Mercredi 17 août 2016 : 424 km

Lever vers 7h30 pour rejoindre Odda, en passant par les belles cascades de Latefossen, toujours sur la route 13. DSC06523Nous longeons un long fjord, dont les berges sont couvertes de vergers : pommiers, cerisiers… Les fruits sont en vente libres au bord de la route. Chacun peut prendre une barquette et déposer sa monnaie dans une boîte ça ne marcherait pas en France ! A Odda, nous avons vu un panneau qui semblait peut-être dire que la route était coupée, mais sans en être sûr… Mais après une trentaine kilomètres, nous arrivons dans une zône de travaux avec une barrière qui ferme la route. Nous sommes les 4èmes à arriver sur place et un monsieur nous annonce que la route est fermée jusqu’à twelve fourty five soit 12h45, pour faire sauter des mines, et il n’est que 11h ! Et l’attente se fait à l’ombre.

Nous décidons donc, pour ne pas perdre de temps, de rejoindre un parking ensoleillé pour manger. C’est un peu tôt il est vrai… Nous nous installons au soleil au bord du fjord et à 12h30, nous repartons faire la queue : il y a au moins 1 km de file d’attente. Mais c’est pas grave, nous sommes en vacances !DSC06534

 Plus tard, nous quittons la route 13 pour reprendre la 7 qui part vers le NE, en direction de Geilo. Après les très touristiques cascades de Voringsfossen, nous traversons un magnifique plateau un peu désertique, qui nous rappelle l’Islande, avec en fond le Hardanger Jokulen, un beau glacier… Nous serions bien restés là pour la nuit mais il n’est que 16h. Alors nous redescendons vers Geilo où nous remplissons le réservoir : à noter que les prix varient de 1,05 à 1,35 € en fonction des lieux, ce qui nettement moins cher que prévu, puisqu’on le payait, il y a 4 ans aux alentours d’1,50 €. Après le beau temps, c’est la deuxième bonne surprise de ce voyage. Les moins bonnes nouvelles sont un roulement qui donne des signes de faiblesse et les pneus qui s’usent plus vite que prévu ! Il nous faudra changer tout ça avant le retour…

Après Geilo, nous remontons par la 50, en espérant bien trouver un coin de bivouac sympa, puisque nous remontons dans les montagnes mais rien, aucun endroit possible et la vallée glaciaire est garnie de 3 grosses lignes à haute-tension : nous redescendons dans la vallée vers Aurland, en bout de fjord et là, tout est interdit aux camping-cars, pour la nuit du moins. Finalement, nous continuons notre route en traversant le plus long tunnel routier du monde : 24,5 km, que nous avions déjà emprunter lors de notre dernier voyage ici. Nous nous poserons peut-être sur un parking au départ d’un ferry, mais celui-ci fonctionne toute la nuit et le bruit est trop important, alors on le prend pour nous rendre à Haupenger. Finalement, nous nous posons au quai du ferry : tant pis pour le bruit, les bouchons d’oreilles existent ! Mais la nuit est plutôt moyenne. Pas de coordonnées GPS car l’endroit ne vaut rien…

 Jeudi 18 août 2016 : 106 km

Ce matin, le ciel est toujours clair mais il y a plus d’humidité dans l’air, et la tortue est à l’ombre. Nous partons prendre notre petit-déjeuner en bord de fjord à une quinzaine de kilomètres plus loin. Après quelques courses à Gaulpe, nous prenons une petite route, la 604, qui monte dans la montagne. Nous continuons vers le lac artificiel de Syggevatnet. Le but est de s’approcher, en canoë, d’un glacier qui se jette dans le lac. DSC06611Nous posons la voiture sur le parking qui se trouve sous le barrage. Il nous faudra donc monter le canoë à pieds sur le sentier pas très facile qui mène à la couronne du barrage. Mais avant, nous prenons des forces car il est midi.

Après avoir sorti tout le matériel du coffre de toit, gonflé l’embarcation et grimpés sur le barrage, on redescend vers le lac. Un groupe est parti en fin de matinée avec 2 guides et des kayaks restés à demeure sur la berge. On embarque donc à cet endroit. La balade fait environ 9 à 10 km. On l’a déjà fait sur les bassins du Doubs à Villers le Lac. Il ne devrait donc pas y avoir de soucis, sauf qu’il y a un peu de vent de face et des vaguelettes qui nous ralentissent. Nous arrivons péniblement au bout de 2 heures à l’endroit où les kayakistes se sont arrêtés. DSC06658C’est vraiment grandiose de s’approcher aussi près, mais pas trop non plus, de ce glacier. S’approcher trop près serait dangereux si un sérac se détachait : un mini tsunami pourrait nous engloutir ! Après avoir profité de cet émerveillement, nous faisons demi-tour. DSC06631Avec un vent favorable et de très gros efforts, nous faisons le retour en 1h15, heureux mais épuisés !

Nous redescendons au parking en portant à nouveau le canoë. Opération dégonflage, séchage, et rangement… Nous redescendons un peu dans la vallée pour la nuit, dans un endroit qui restera encore un peu ensoleillé pour l’apéro ! Malgré quelques nuages qui se sont formés sur les sommets, le beau temps est toujours là.

Mais à l’heure où j’écris ces lignes, quelques gouttes de pluie se mettent tomber sur le toit de notre maison mobile…

Vendredi 19 août 2016 : 162 km

Il a plu presque toute la nuit, mais au lever la pluie s’est arrêtée. Malgré tout, les nuages sont bien présents. En redescendant la petite route du lac, nous apercevons quand même quelques langues glaciaires brouillées par les « fumées » nuageuses… Après quelques courses à Gaulpe, nous repartons par la route 55 en direction de Lom. Nous longeons un fjord avant de remonter vers le plateau de Sognefjell. Les éclaircies sont revenues et comme, il est déjà midi, nous nous échappons de la route principale par une jolie piste, qui part au travers des paysages sauvages du plateau. Nous ne savons pas où elle mène, mais après 4,5 km, cette piste s’arrête au bord d’un lac artificiel. 

DSC06693

C’est là que nous décidons de prendre notre repas. Le lac est bleu turquoise. De retour sur la 55, nous stoppons sur une aire de pique-nique : là, les paysages sont à couper le souffle… En face de nous, les plus hauts sommets de Norvège dont le Galdhoppingen (2469 m), entourés par une couronne de glaciers.DSC06737 Plus près de nous, des lacs, des surfaces de roches nues immenses entrecoupées de pelouses d’altitude, de mousses et de lichens. Ce sont des paysages de toundra à 1300 m d’altitude. Nous retrouverons ce type de paysage à plus basse altitude mais plus au nord. Après une petite balade sur un sentier didactique qui disparait après le premier kilomètre (!) sur 3 prévus, nous reprenons la route, qui finit par redescendre dans une belle vallée verdoyante avec lacs et rivières… Vers 18h00, nous arrivons à Lom. Nous nous posons au camping Nordal (24 €/nuit), au centre du village, réputé pour son église en bois debout. C’est après le repas que nous partons visiter le village, les extérieurs de l’église et un écomusée libre d’accès. Ce soir, il fait plus frais que les autres soirs, mais nous sommes plus en altitude et plus au nord.

Samedi 20 août 2016 : 134 km 

Après avoir fait la première mise à jour du blog, nous allons visiter l’église en bois debout du village. Déjà, plusieurs bus stationnent devant : asiatiques, espagnols et quelques français sont en cours de visite. On nous demande 6 € / personne pour entrer.DSC06800 L’intérieur tout en bois, comme l’extérieur, sont splendides et laissent pantois sachant que la nef et le cœur sont d’origines et datent de 1150 ! Ensuite, des modifications ont été apportées au fil des siècles. Le ciel est assez couvert, mais de rares éclaircies se dessinent. Nous reprenons la route vers 10h30. Nous nous arrêtons manger à Dombås, à un carrefour de routes très touristiques.

Vers 15h00, nous arrivons Hjerkinn, but de la journée. C’est une des portes d’entrée du parc national de Dovrefjell, connu pour abriter la seule population d’Europe continentale de bœufs musqués. Et nous espérons bien en voir, même si cela parait difficile. Par un sentier pédestre fréquenté, nous nous rendons au « Vewpoint » dont l’architecture très contemporaine ne nuit pas au paysage, bien au contraire : ce parallélépipède rectangle, fait de bois, de fer rouillé et baies vitrées donne sur le Snøhetta et sur les plaines et les collines où peuvent paitre les célèbres ruminants mais aussi sur une des dernières populations de rennes sauvages d’Europe. DSC06823A l’intérieur, aussi étonnant que l’extérieur, la guide des lieux nous montre, par l’intermédiaire d’une longue vue, un spécimen de bœuf musqué qu’elle a repéré à peut-être 2 km de nous.DSC06827 Même si c’est lointain, la vision de cet animal datant de la dernière ère glaciaire, 

est grandiose. Peut-être irons-nous essayer de nous en approcher lundi… Mais demain, nous sommes bien décider à gravir le Snøhetta qui culmine à 2286 m. Pour cela, il nous faut prendre un bus (12 €/ pers. A/R), qui nous emmènera, par une piste interdite aux voitures, au départ de la randonnée, à environ 1450 m d’altitude. La météo annonce de belles éclairices...

En milieu d’après-midi, nous partons à la recherche d’un lieu de campement pour la nuit. Nous trouvons une piste, qui nous éloigne de la route, et c’est sur un terrain plat qui surplombe une rivière, avec vue sur le Snøhetta, que nous posons la cellule (N62°11’43.8, E9°33’04.0). Ce lieu parait propice pour voir des élans, mais pas de chance ce soir…

Dimanche 21 août 2016 : 395 km

La météo norvégienne n'est pas plus fiable qu'en France ! En effet, la pluie tombe depuis le milieu de la nuit et quand nous ouvrons les stores, à 6h45, le ciel est très bas et une petite pluie fine tombe toujours... Nous espérons que tout ça va se lever mais à 9h00, rien n'a bougé. Alors tant, nous reviendrons dans quelques années pour gravir ces montagnes... Par la route E6, nous décidons de rejoindre Namsos. Pas grand chose à dire de cette étape de transition. Nous traversons Trondheim, truffée de routes payantes ! Le paysages ne sont pas transcendants. Arrivés à Namsos, notre but est de trouver un garage pour peut-être faire réparer le roulement de roue. Pas de problème, il y en a plusieurs dont un garage Ford. Nous trouvons un emplacement pour la nuit sur le petit port de plaisance à proximité des garages. (N64°27'29.8, E11°31'50.6). Pas très calme, mais sympa tout de même...

Lundi 22 août 2016 : 521 km

2ème étape de transistion toujours par la E6 en direction de Bodø. Mais avant, nous allons faire un petit tour chez Ford. Le mécanicien souhaite essayer la voiture. Je l'accompagne et il me confirme que c'est bien le "bering back at left" soit le roulement arrière droit mais que ce n'est pas "critical" mais que ça peut le devenir et donc à surveiller, sachant qu'il n'ont pas la pièce en stock et qu'il ne sait pas quand est-ce qu'il l'aurons... Après cet avis rassurant, nous partons toujours vers le nord. DSC06923Cette fois, la route est nettement plus belle avec des paysages sauvages dignes des grands espaces canadiens. DSC06929La météo est clémente, mais c'est sous la pluie que nous traversons le célèbre cercle artique et que nous voyons nos premiers rennes. DSC06970Puis les éclaircies reviennent en se rapprochant des fjords. Nous mattons pas mal de temps à cause de travaux qui bloquent la route plusieurs minutes à chaque fois. Finalement, nous stoppons à Fauske dans un camping que nous avions visité il y a 4 ans. Il est en hauteur du fjord mais plutôt venté. Camping Lundhøgda (N67°14'44.3, E15°20'16.8).

Mardi 23 août 2016 :

Après la lessive et la mise à jour du blog, nous prenons la direction de Bodø où nous allons embarquer pour Mosquenes aux îles LofotenDSC06987Il faut dire que nous les avions visitées en 2006 sous la pluie, hormis une soirée ensoleillée à Vikten, en attendant le soleil de minuit que nous n’avions jamais vu ! Et nous comptons bien retourner à l’endroit exact où nous avions dormi, à l’époque sous la tente…

Dans la file d’attente, juste derrière nous, un magnifique Land Defender attendant et ce sont des français… Nous entamons la conversation, proches de Nancy. Nous embarquons sur le ferry de 16h00. Après 3h15 de navigation calme, nous débarquons à Mosquenes : le ciel est chargé mais il ne pleut pas aux Lofoten. DSC07030Nous cherchons un coin pour passer la nuit tout en essayant de repérer également le départ de la randonnée du lendemain. Sylvie demande à un groupe de jeunes randonneurs, qui s’avère être eux-aussi français, le point de départ. Finalement, nous allons nous poser sur le parking de Å, terminus de la route. (N67°52,46.8, E12°58’38.5) Nous y retrouvons le couple de Meurthe et Mosellans que nous avons rencontré au ferry. Nous finissons la soirée ensemble dans la cellule, autour d’un verre de Côtes de Bourg. A noter que les températures ont bien baissées depuis quelques jours : nous sommes plus au nord et l’automne approche. Il faut compter entre 9 et 11°C la nuit et guère plus de 15°C en journée.

Mercredi 24 août 2016 : 66 km

Nous avons mis le réveil à 7h30 : une belle rando nous attend théoriquement sous le soleil, mais en ouvrant les stores, le ciel est toujours aussi gris. Tant pis, à 9h00, nous démarrons de Sørvågen. La montée se fait par paliers successifs mais sur des sentiers alternants roches nues avec parfois, mains courantes faites de chaines, passages marécageux et plus rarement bon sentier… Après 3h15 d’efforts, de montées et de descentes, avec une succession de lacs, nous arrivons au sommet du Munken à l’altitude vertigineuse de 797 m !!! DSC09149N’oublions pas que nous sommes partis de 10 mètres d’altitude… Le panorama à 360° est époustouflant : pics acérés, lacs de montagne, et fjords de couleur bleu clair à bleu foncé et aux plages de sable blanc… Nous pique-niquons là-haut, pendant que les nuages se dispersent et laissent place à un soleil radieux, amplifiant les couleurs des eaux des fjords, 800 mètres plus bas. Nous prenons notre temps mais il faut penser à redescendre.DSC09162 Nous croisons le groupe de jeunes français rencontrés la veille, puis un couple de savoyards qui marchent en itinérant sur 4 jours. Ils ont randonné également une semaine en Laponie suédoise quelques temps avant. 2 heures plus tard, nous rejoignons la « tortue ». Comptez pour cette randonnée environ 1000 mètres de dénivelé positif et 5 à 6heures de marche.

Nous décidons de repartir en voiture pour rejoindre notre campement de Vikten. Après 1h30 de route, nous arrivons au départ du chemin où nous avions bivouaqué 10 ans plus tôt mais une pancarte « NO CAMPING » nous stoppe net.DSC07153 Nous arrivons tout de même à trouver un petit parking (N68°08’03.4, E13°18’16.7), certes en bord de route (peu passante), mais en bord de mer et près de la plage de sable blanc, ce qui nous permet de faire un petit tour en soirée. Bien que les nuages soient de retour, les couleurs du soir sont magnifiques…

Jeudi 25 août 2016 : 232 km

Ce matin, le départ se fait sous les nuages vers 9h30 : Nous n’avons rien prévu de précis, sauf une visite de l’ancien village de pêcheurs de Nusfjord : il a été transformé en partie en écomusée et l’entrée est payante (5 €/pers).DSC07145 Mais à notre arrivée, le guichet est fermé mais aussi toutes les maisons et hangars que nous devions visiter. Un peu décevant même si le village est joli. Nous reprenons la route E10, route principale des Lofoten, pour rejoindre la bourgade de Leknes, qui ne présente que peu d’intérêts. Nous avons repéré sur le guide du Routard, un restaurant à Mortsund au sud de Leknes. Malgré des prix un peu élevés (c’est notre anniversaire de mariage tout de même !) nous commandons un stockfish qui est du cabillaud, sur un lit de choux rouge froid, accompagné d’une sorte de gratin dauphinois et d’une tranche de lard : mais le cabillaud s’avère dur et sans goût (du genre mauvais poisson décongelé et mal cuisiné) … Vraiment décevant ! Nous ne prenons même pas de dessert. Tout en réglant notre dû, nous informons un serveur de notre déception. Mais celui-ci nous informe que le stockfish n’est autre que de la morue séchée (cabillaud tout de même) dessalée et donc réhydratée puis cuisinée, ce qui explique cela… Nous aurions dû mieux nous renseigner !

Finalement, nous retournons à la route pour rejoindre les iles Vesterålen. Nous empruntons la route 825 puis la E10 pour visiter Svolvær, la « capitale » des Lofoten. A part quelques courses, pas grand-chose à faire dans cette petite ville de 6700 âmesDSC07179Bien que nous aurions souhaité dormir en bord de mer aux Lofoten, avant de prendre le ferry pour les iles voisines, l’absence d’endroit propice, nous pousse à traverser la mer par le bateau de 19h15. 25 mn après, nous arrivons à Melbu. Nous prenons une petite route à l’ouest où nous trouvons un petit parking avec vue sur la mer de Norvège et son des vagues (N68°34’31.1, E14°38’43.3). Vu qu’il est déjà 20h15, ça ira bien pour ce soir !

Vendredi 26 août 2016 : 110 km

Nous quittons notre parking vers 9h00 pour prendre la direction de Stø où nous avons prévu une randonnée mais nous avons quelque 110 km à parcourir avec une vidange et remplissage des cuves de la cellule. Après renseignement pris à l’OT de Sortland, nous allons vidanger à la station Esso de Myre une des rares équipées dans le secteur. 

Il est de bon ton de faire le plein de carburant en échange du service gratuit. Nous arrivons à Stø à 11h20.

Nous partons marcher dès la fin du repas à 12h45. La météo est instable mais soleil, bruine et même brouillard nous accompagnent tout au long du sentier. Nous commençons déjà par la montagne, en grimpant par un magnifique sentier de crêtes dominant la mer et de nombreux lacs de montagne. Sur un bon sentier avant la descente, mon pied droit glisse sur pierre humide et me ratatine lourdement.

DSC09185

 Mon épaule heurte un caillou mais sans gravité : je m’en tire avec une bosse… Par contre, la descente est fastidieuse et glissante : la prudence est de mise. Nous finissons par un long replat de 5 km en longent la côte de près. Nous finissons 5 heures plus tard en ayant fait 770 m de dénivelé positif. Je ne saurais trop conseiller de faire le parcours dans l’autre sens pour éviter cette descente un peu dangereuse surtout par temps humide, d’autant plus qu’il faut mettre de temps en temps les mains et que certains passages sont exposés même si des mains courantes sont installées.DSC09225

Nous quittons Stø et son parking interdit aux campeurs (camping payant à côté) pour aller trouver un petit coin à peine retiré de la route (peu de passage) près de Strengelvåg (N68°57’04.1, E15°09’46.6).

Samedi 27 août 2016 : 312 km

Réveil matinal pour un départ à 8h30. Nous avons été secoués une bonne partie de la nuit par un vent tempétueux, comme dans une bouteille d’Orangina ! Le temps est toujours incertain et la route qui va nous conduire aujourd’hui jusqu’en Suède est ponctuée d’averses de bruine, mais aussi de temps en temps d’éclaircies. DSC07226Température maxi de la journée : 9°C et un fort vent de nord qui fait de belles vagues sur les fjords que nous longeons. Après un petit détour à Lødingen pour des courses, nous continuons en direction du port de Narvik. DSC07236A la pause repas, le chauffage qui déjà, donnait quelques signes de faiblesse s’arrête… Je sors la trousse à outil et essaie de voir d’où vient le problème : les fusibles de la carte électronique sont bons. Je démonte un peu tout mais rien… Il faudra donc faire sans chauffage jusqu’à la fin du séjour !!! Nous bifurquons un peu avant Narvik pour grimper dans montagnes et la frontière norvégeo-suédoise à 450 m d’altitude, où la température s’abaisse à 7°C sous de belles éclaircies. Nous avons décidé de nous arrêter à Abisko, station touristique, que nous avions visité il y a 10 ans au mois de juin : nous en avons le souvenir d’un court séjour déjà bien frisquet avec beaucoup de vent (nous étions sous tente). En arrivant, la station a bien changé et beaucoup de maisons, magasins et hôtels se sont construits et nous ne retrouvons pas notre emplacement sauvage de l’époque. Nous nous installons néanmoins sur un parking sans charme pour la nuit (N68°21’03.5, E18°50’05.3). Les sommets alentour ont reçu de la neige fraîche, il y a très peu de temps… DSC07264Demain, nous avons prévu de marcher en direction de la Lapporten, « la Porte de la Laponie ». La météo annonce assez froid et ciel mitigé. A l’heure où j’écris ces lignes, la température extérieure est de 4,9°C à l’extérieur et 16°C à l’intérieur. Ca va cailler demain matin…

Dimanche 28 août 2016 : 74 km

Il a fait 3°C dehors et 9°C à l’intérieur. Nos sacs de couchage étant des sacs d’été, il a fallu enfiler des épaisseurs. Départ de la rando à 8h50 du parking. On peine un peu à trouver le début du sentier qui d’ailleurs n’indique pas la Lap Porten mais un autre nom. On suit tout de même cette direction qui va droit vers notre but. On marche d’abord dans une forêt de bouleaux ne dépassant pas les 10 mètres de haut. Puis, petit à petit, on monte tranquillement dans la toundra faite de bouleaux nains, de saules nains et de mousses, l’ensemble ne dépassant pas 50 cm de hauteur. DSC07354Le sentier parfois se perd dans les tourbières. C’est vers 700 mètres d’altitude que nous rencontrons les premiers rennes sauvages : ils sont au nombre de 6. Nous continuons et nous arrêtons derrière un rocher pour le repas de midi : le vent est fort et la température s’abaisse avec l’altitude. D’ailleurs, de la neige fraîche recouvre les sommets à partir d’environ 1300 m. C’est à ce moment que nous voyons une seconde harde de rennes : une dizaine. Ils font partie des dernières hardes de rennes sauvages de Laponie.DSC07337 Et donc après 4 heures d’effort, nous arrivons enfin au lac qui symbolise la Lap Porten. Le vent est glacial, mais le soleil commence à faire son apparition. Nous redescendons vers Abisko en espérant voir tout de même un élan, mais c’est peine perdue… Nous terminons notre belle randonnée vers 17h15.

Nous décidons alors de reprendre la voiture et de repartir en direction de Kiruna, par la E10, au sud-est d’Abisko. Le ciel est de plus en plus clair et nous stoppons sur une aire à une vingtaine de kilomètres avant la ville. Un camping-car est déjà stationné. Ce parking est situé à côté d’une belle et tumultueuse rivière. DSC07398La soirée est claire et promet une nuit froide. Nous essayons de chauffer, comme la veille, la cellule avec un feu de la gazinière allumé… le temps de la soirée.

Lundi 29 août 2016 : 390 km

Première gelée blanche de l’automne, car ici, on est déjà au mois d’octobre ! Il est vrai que les bouleaux jaunissent déjà. Il a fait 5°C dans la cellule, mais on avait prévu en rajoutant encore une couche supplémentaire. Malgré tout, avec les nuages revenus, la température remonte un peu. On reprend la route vers 9h30 après un peu de ménage et la vérification des niveaux et pressions des pneus et des boudins. Nous traversons Kiruna en observant de loin la plus grande mine de fer d’Europe (il me semble…). Cette ville, fait rare, a commencé il y a 2 ou 3 ans, le déménagement d’une partie de la ville quelques kilomètres plus loin. En effet, le sol s’effondre sur les galeries. Déjà des maisons ont migrées et plusieurs édifices publics feront de même dans les 15 ans à venir, y compris l’église en bois !DSC07408

Nous avons décidé de prendre le chemin des écoliers en évitant la route directe pour Jokkmokk (E10). Notre vieille carte Michelin nous indique une route touristique et pittoresque plus à l’est. Nuis suivons donc la E45 puis la 395. Malheureusement, hormis un beau ruban d’asphalte tout neuf de plusieurs dizaines de kilomètres, cette route n’a rien d’extraordinaire. Nous espérons toujours voir des élans en reprenant de plus petites routes ainsi qu’une piste, mais ils se cachent bien les coquins…DSC07441

Nous arrivons sous le soleil, vers 17h30, à Jokkmokk et retrouvons l’Artic Camp pour la nuit. On y était venu, il y a 10 ans. Demain, nous y ferons une dernière lessive avant le retour. Nous faisons le point sur les jours à venir et espérons faire du kayak demain après-midi sur un petit lac à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville. Il nous reste environ 3200 km à parcourir pour regagner le Doubs : il nous faut donc bien prévoir une arrivée à Malmø samedi midi. DSC07452Notre roulement de roue fatigué étant toujours en place, nous roulerons plutôt lentement sur les autoroutes allemandes…

 

La température extérieure s'est quelque peu radoucie : 9,5°C à 23h00... 

Mardi 30 août 2016 : 300 km

Pas grand-chose à dire de cette journée si ce n’est le passage au sud du cercle polaire. La route E45 nous fait passer par Arvidsjaur : visite du camp Sami de Lappstaden qui existe depuis le début du XXème siècle. DSC07455Pas mal de petites maisons en bois. 2 sortes : la « plus » grosse où dormaient les personnes et une plus petite où les femmes cuisinaient à genoux autour d’un feu. Après quelques emplettes, nous reprenons la route construite au beau milieu de la taïga. Donc beaucoup de forêt, avec de temps en temps des lacs et des tourbières. Météo mitigée avec éclaircies et averses. Les températures avoisinent les 10°C en journée.

Nous nous installons pour la nuit sur un petit monticule au soleil, un peu en retrait de la route, un peu bruyante au départ puis calme (N65°12’23.1, E17°37’37.7).

Mercredi 31 août 2016 : 340 km

Nous continuons notre descente « vertigineuse » vers le sud et Östersund. Route en forêt sans grand intérêt, mais en espérant à la fin pouvoir faire changer notre roulement. DSC07462Nous arrivons dans cette ville à 15h00. Nous nous rendons directement chez Ford.  Mais comme on est déjà mercredi, ils ne peuvent pas nous la réparer avant la semaine prochaine… Le mécano nous renvoie vers d’autres garages qui eux aussi sont débordés pour cette fin de semaine…

Résultat : nous allons donc commencer à rentrer tranquillement en roulant doucement jusqu’à la maison !

Jeudi 1er septembre 2016 : 538 km

L’inexorable descente continue avec une grosse journée de route, très monotone encore… Visite d’une petite église originale avec campanile à Älvros, village constitué de vieilles maisons en bois rouge de falun bien sûr mais aussi en bois naturel. DSC07470Nous déjeunons sur une petite presqu’ile à Sveg : sympathique. Dans l’après-midi, toujours sous de belles éclaircies et de la douceur, on s’arrête à Malung, bourgade réputée pour ses fourrures et ses cuirs locaux et d’Italie ! Que de forêts dans cette partie du pays !

Pour la nuit, nous trouvons le parking bien ombragé de l’église d’Östra Åmservik : plein d’explications sur ce lieu et les maisons qui l’entoure, mais en suédois seulement… (N59°43’58.0, E13°11’56.1)

Vendredi 2 septembre 2016 : 345 km

Nous partons sous un beau ciel bleu vers 8h30, le but étant d’arriver pour midi dans des îles au nord de Göteborg, 2ème ville de Suède. Au fur et à mesure que nous approchons, le ciel devient plus gris et les premières averses pointent le bout de leur nez… Nous déjeunons à l’intérieur sur une aire de pique-nique, la bruine tombant de temps en temps : une vraie météo bretonne ! Nous sommes sur l’ile de Orust et nous partons visiter Stocken, minuscule village de pêcheurs avec ses cabanes rouges sur pilotis et ses maisons souvent blanches formant un labyrinthe de ruelles sans issues.DSC07522 En nous rendant à Mollösund, nous traversons un autre village de pêcheurs (Barrevik) où un joli 3 mats vient d’accoster avec des enfants revenants d’un séjour de navigation. A Mollösund, la pluie s’invite pour la visite : dommage ! C’est le plus beau de tous les villages, et nous devons presser le pas… Joli port avec de belles maisons de bois autour d’une rue pavée. Un moulin à vent domine le village.

DSC07553Puis, nous prenons la direction de l’ile voisine, Tjörn, reliée par un pont à Orust. Nous arrivons dans la petite ville de Skärhamn encore sous la pluie. Après un petit tour de reconnaissance sous la pluie, nous partons sous une belle éclaircie au restaurant « Port Sud », situé à l’autre bout du port. DSC07563Nous avons alors droit à de belles couleurs sur les bateaux de plaisance, sur un magnifique 3 mats, et sur les vieilles maisons. Belle soirée et excellent repas dans ce resto dont les titres des menus sont en français. La patronne, très sympa, nous raconte qu’elle est venue avec sa famille dans le sud de la France et qu’ils ont beaucoup aimé. Les vins français trônent sur la carte. Cerise sur le gâteau : un concert de blues y est donné… A conseiller fortement même si les prix sont un peu chers ! (www.portsud.se). Nous dormons sur un parking près du port (N57°59’58.6, E11°32’59.2).

Samedi 3 septembre 2016 : 440 km 

DSC07569Départ tranquille de l’île de Tjörn pour rejoindre la banlieue de Göteborg. Le ciel est couvert et quelques gouttes tombent de temps à autre. Après quelques courses, nous cherchons un petit coin près de la mer pour le déjeuner. La circulation s’est progressivement intensifiée en s’approchant des grandes villes du sud.  C’est très difficile de s’approcher de la mer en voiture, mais ce sont des voiles de kitesurf qui nous guident vers un parking derrière les dunes. Pas de vue directe sur la mer depuis la cellule. Mais on peut aller tout de même observer les sportifs sur la plage ! Ce coin venté, orienté plein ouest, est très prisé des kitesurfeurs. Le spectacle des voiles multicolores sur fond de ciel gris est splendide. 

Après le repas, on se dirige vers le pont-tunnel de l’Öresund, qui relie la Suède au Danemark : Le pont possède l'un des plus longs tabliers suspendus par haubans au monde, avec 490 m de long. Sa longueur totale DSC07592est de 7 845 m (dont 1 092 m suspendus à 160 câbles, à 61 mètres au-dessus de la mer).Le tunnel, lui, fait 4 050 m de long dont 3 510 mètres sous l'eau et 270 mètres de tunnels d'accès. Pour le tarif, comptez quand même 48 € pour un véhicule < 6 m. Nous quittons la Suède à 18h00. 

Puis, nous descendons au sud de Copenhague pour dormir, toujours près de la mer. Nous sommes sur la côte est du Danemark, près d’une réserve naturelle à Ølby Lyng (N55°29’27.3 , E12°11’56.6). Nous sommes dans une impasse mais quelques véhicules vont et viennent dans la nuit, sans pour autant être embêtés.

Dimanche 4 septembre 2016 : 736 km

Bon, eh bien maintenant, c’est vraiment le départ. La journée commence sous la pluie jusque vers Hambourg, ses travaux interminables, son tunnel sous l’Elbe et ses bouchons. 10 km sans travaux puis 10 km de travaux et ça se répète ! Aujourd’hui dimanche, nous espérions une circulation calme mais c’est tout le contraire qui nous attend : circulation dense toute la journée, travaux et bouchons toute la journée, bolides lancés à pleine vitesse malgré le monde ! La tension est au maximum… avec surveillance du bruit du roulement qui tient toujours. La fin de la journée se termine à Ascheberg où nous avons repéré une aire pour CC. Nous la trouvons facilement au centre du village. Elle jouxte un petit parc où une dizaine de petits lapins de garenne batifolent. C’est très calme ( N51°47’26.1, E7°37’10.9). Pour éviter les désagréments connus à Köln à l’aller, et les heures de pointe à Dusseldorf, nous décidons de nous lever tôt demain matin.

Lundi 5 septembre 2016 : 723 km

Lever à 4h15. Nous avons prévu de faire le plein de carburant dans le village avant de partir mais aucune des 3 stations ne possède de service 24/24 ! Etonnant pour ce pays pris souvent pour modèle… Alors nous vidons notre jerrican de 20 l dans le réservoir. En entrant sur l’autoroute à 5h00, c’est déjà un long défilé de camions ! Puis les voitures se font de plus présentes jusqu’à ce que ce soit presque pire que la veille, tout ça à 6 heures du matin ! Heureusement la plupart des camions vont sortir vers Dusseldorf mais d’autres reviennent pour aller su Köln. 

Beaucoup de tension encore avec les berlines rapides et les poids lourds dans la nuit… et toujours ces nombreuses zônes de travaux.

A köln, le pont fermé il y a 3 semaines est rouvert mais seulement aux véhicules légers, ce qui soulage l’autoroute des camions ! Ouf… Finalement, nous allons jusqu’au bout de l’autoroute A1 pour rejoindre le Luxembourg. Nous faisons le plein de GO dans une station allemande où la caisse est très désagréable… Nous prenons notre petit-déjeuner vers 7 heures, puis repartons. A ma grande surprise, nous croisons un type de rallye de véhicules anciens inconnu en France : des vieux camions avec tracteurs et remorques d’époque : c’est étonnant et inédit.

Nous quittons avec joie ces « p.t..ns » d’autoroutes allemandes vers 11 heures pour traverser le Luxembourg et c’est un grand soulagement. Ca ne donne pas envie d’aller visiter ce pays !

Nous arrivons enfin en France par l’A31. Mais au niveau de Metz, un magnifique nid de poule non signalé, et un boulon de fixation du câble droit de la cellule qui lâche. Heureusement, le 2ème point de fixation à tenu. Après vérification et resserrement sur la bande d’arrêt d’urgence, on repart au ralenti jusqu’au magasin de bricolage le plus proche à 6 km, repéré sur le GPS. Le boulon cassé est changé et c’est reparti près 1h30 de perdu au total.

Nous repartons jusqu’au déjeuner pris sur une aire. Un peu plus loin, sur une portion d’autoroute à 2 x 3 voies, un fort ralentissement se produit : un peu devant nous, les voitures zigzaguent lentement pour éviter… 5 cygnes apeurés sur la voie rapide !!!  En repartant, Sylvie prévient la gendarmerie au 17 de l’incident : son interlocuteur est particulièrement surpris, et après vérification, nous dit que des appels ont déjà été passés.

Finalement, la suite et fin du voyage se poursuit sans encombre. Le roulement (usure normale) a tenu malgré les 6000 km parcourus avec ce problème : notre Ranger est vraiment costaud !

Malgré cette longue et parfois pénible descente depuis Kiruna, nous sommes heureux de retrouver la maison.

Conclusion

Le bilan est un peu mitigé : super 15 premiers jours avec une météo très favorable sauf en montagne. Paysages magnifiques en Norvège et dans le nord de la Suède malgré les soucis techniques (roulement, panne de chauffage, fuite dans les WC). Nous avons raccourci un peu le séjour vers Abisko à cause du froid. Puis c'est la longue descente de la Suède par l'E45. Cette route traverse d'interminables forêts monotones, avec un deuxième espoir perdu de réparer le roulement. Préférez donc la route à l'est, le long du golf de Botnie. Et puis cette traversée toujours pluvieuse du Danemark et celle infernale de l'Allemagne ! A quand un tunnel qui relie la France à la Suède !!!

Nous y retournerons bien entendu, mais pas avec notre tortue : trop lente pour parcourir les 8447 km en 24 jours. Où alors sur 2 ou 3 mois et donc à la retraite ! C'est pas encore pour maintenant... malheureusement ! Et ce sera encore plus au nord, celui qui a notre préférence...

Les + :

- la météo,

- le prix du carburant en Norvège qui a nettement baissé : entre 1,02 € au sud et 1,35 € au nord contre  1,50 € il y a 4 ans,

- les Lofoten sans la pluie,

- les randonnées,

- la balade kayak,

- le calme et la courtoisie des automobilistes suédois et norvégiens, paysans et routiers compris !

- les villages de pêcheurs dans les îles du sud,

- les alentours d'Abisko,

Les - :

- trop de kilomètres en si peu de temps...

- les problèmes techniques,

- l'Allemagne (à quand un tunnel qui part de France et arrive en Suède !!!)

- absence d'élans,

- difficulté à trouver des coins de bivouac sauvage : tous les chemins mènent à des maisons,

- les radars qui pullulent dans le sud de la Suède,

- les nombreuses routes à péage en Norvège.

 

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