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Islande : été 2015

 Nous voici de retour après 3 semaines passées en Islande. Voici donc ce qui s'est passé pendant ce beau voyage, un peu terni par une météo trop islandaise...

Nous avons rejoint l'ïle en ferry avec la compagnie des îles Féroe Smyril Line qui possède un seul bateau, le Norröna. Celui-ci fait environ 166 m de longueur et ses moteurs développent 30000 chevaux. Sa capacité est de 1482 passagers et 118 personnels et peut contenir jusqu'à 800 véhicules. Nous avons réservé directement sur leur site internet en anglais(www.smyrilline.com) mais l'on peut réserver aussi chez un voyagiste français Gallia , qui est le revendeur officiel de la compagnie (www.voyages-gallia.fr), mais l'accompte est plus élevé, sans que les pris le soient...

Sur la carte ci-dessous, voici l'intinéraire que nous avons suivi, assez différent de ce que j'avais prévu avant le départ. En effet, c'est la fermeture d'une partie de la piste F910, au sud d'Askja et encore sous une épaisse couche de neige, qui nous y a poussé . 

Route

islande_20cartes

Dimanche 2 août 2015 : 756 Km

Départ de la maison à 8h comme prévu. Beau temps avec température clémente de 16°C. Départ tout en discrétion car le voisinage est encore couché...  Nous passons le Rhin et la frontière allemande. Le début se passe bien... mais commence ensuite une innombrable série de travaux avec les bouchons qui s'ensuivent ! Nous profitons de l'un d'eux pour s'arrêter sur une aire sans charme pour manger. Puis nous repartons toujours vers le nord. Travaux, bouchons, travaux, bouchons ou ralentissements. Nous sortons de l'autoroute à Seesen pour nous rendre à notre point de couchage qui se situe près d'une église au style « bois debout » de Norvège. Mais nous nous apercevons que celle-ci se situe à 25 km de l'autoroute, alors comme il y a une aire dans cette petite ville, nous stoppons ici. (GPS : N51°53.018 : E10°12.133)

Lundi 3 août 2015 : 754 Km

Départ à peu près à la même heure que la veille. On rejoint l'autoroute et nous retrouvons à nouveau les travaux et les ralentissements qu'ils engendrent. On passe Hambourg sans trop de problème mais ensuite les chantiers titanesques de Mme Merkel s'allongent : ça roule 5 km et ensuite travaux sur 10 km, et ça se répète... Vers l'extrême nord de l'Allemagne, les travaux disparaissent. Nous passons la frontière danoise vers 14 heures et continuons toujours vers le nord. La route est encore longue et enfin vers 18h00, nous arrivons à l'entrée de la ville tant convoitée ! Un dernier plein de gaz-oïl avant de rejoindre la proximité de l'embarcadère de Smyril Line. J'avais prévu de dormir sur la plage, alors nous allons, à pied, repérer les lieux. Le ciel est en train de se couvrir, mais le soleil est encore un peu présent sur la plage. L'endroit est splendide, entre dunes et mer du Nord. DSC02090Mouettes et goélands pataugent sur le bord de mer. Apéro et repas, vaisselle et coucher de soleil agrémentent la soirée. (GPS : N57°35.221: E 10°00.404)

Mardi 4 août 2015 : 0 Km

Comme l'embarquement commence à 9h pour un départ prévu à 11h30, nous avons prévu de nous lever à 7h. A 5 h, nous avons été réveillés par la pluie et le vent, mais à 7h, un rayon de soleil éclaire notre emplacement. Après le petit déjeuner, nous préparons nos sacs à dos pour emmener nos affaires pour les 2 jours et 2 nuits de navigation : vêtements, livres, trousse de toilette, appareil-photo, 2 repas et ses boissons, ce qui fait 2 beaux sacs bien lourds. J'enlève l'échelle pour ne pas dépasser les 6 mètres de long et à 8h30, nous rejoignons les parkings à CC. On nous parque avec eux mais surtout avec de nombreux 4x4, équipés ou non de cellules : c'est un vrai salon de véhicules d'aventure ! DSC02117Nous retrouvons un groupe de doubistes des Fourgs, mais aussi saint-claudiens et hauts savoyards. Ca commence à bouger vers 9h30. On avance sur le véritable quai d'embarquement et là, c'est un bisontin qui vient à notre rencontre pour taper la discute. Lui est équipé d'un Toyota avec cellule intégrée faite sur mesure : ça doit coûter cher, mais c'est beau !  Vers 10h30, on embarque sur le navire. Maintenant, il s'agit de s'occuper et ça va être long, long, très long... sieste, lecture et mots fléchés sont nos fidèles compagnons !

Mercredi 5 août 2015 : 0 Km

Après une bonne nuit réparatrice pour nous 2, Sylvie me sort de mon sommeil à 6h45 : terre en vue ! Il s'agit des îles Shetland au large de l'écosse. Le soleil éclaire les côtes. Nous sortons sur le pont pour admirer les dernières terres avant les îles Féroé. Peu avant midi, nous retournons prendre l'air, histoire de se donner un peu d'appétit. En effet, la mer, qui a forci, remue un peu le bateau et les estomacs, même si nous portons un DSC02259patch de Scopoderm, contre le mal des transports. Vers 16h30, nous remontons sur le pont pour espérer voir les îles Féroé. Beaucoup de monde est déjà présent pour ce qui est l'attraction de la journée. Enfin, les îles apparaissent et au loin, la capitale Torshavn... Sans être énorme, la ville paraît plus grosse que nous pensions : église contemporaine, maisons multicolores et le centre ancien se trouve au bord des quais. Nous accostons vers 17h, pour laisser partir les visiteurs et habitants de l'archipel. DSC02210Puis soirée peu active...

Jeudi 6 août 2015 : 252 Km

6h30 : le capitaine du navire réveille tout le monde via les haut-parleurs réglés bien forts. Petit-déjeuner, puis attente de l'heure d'accostage prévue à 9h30 : c'est un peu long, surtout que dehors, le brouillard est très épais et une pluie battante nous empêche de sortir... Bref, à l'heure prévue, nous accostons sur l'île tant attendue.

On retrouve notre « tortue » et prenons la direction de Egilsstadir à 25 km du fjord, en franchissant un col où la température est de 6°C. Malgré la pluie, nous décidons de suivre notre programme du jour soit rendre visite aux oiseaux clowns, les macareux moines, à 70 km de la ville.

Nous parcourons la route et nos premières pistes pour rejoindre le village de Bakkagerdi situé en bord d'océan. La pluie s'arrête juste pour nous permettre d'observer ces jolis et sympathiques macareux mais également des

DSC02336mouettes en plein nourrissage de leur progéniture. Après le repas de midi, nous revenons par le même chemin à  Egilsstadir, où nous décidons de faire de nouvelles courses pour tenir en autonomie les 5 prochains jours. Nous partons en direction de l'une des cascades les plus hautes d'Islande, la Strutsfoss que nous irons voir demain. Vers 18h30, nous stationnons notre véhicule sur le parking, là où nous allons passer la nuit. (GPS : N64°55.392 : E 15°03.296)

Vendredi 7 août 2015 : 83 Km

Dès 7h50, nous démarrons la rando. Elle est facile et arrivons en vue de la Strutsfoss : nous sommes au dernier belvédère 1h30 après, alors comme nous avons encore de l'énergie à revendre, nous grimpons dans les herbages à moutons pour avoir une vue de haut sur la chute. DSC05988On aperçoit même des petits coins de ciel bleu ! Après avoir admirer la chute principale, quelques autres et les paysages qui nous entourent, nous redescendons au parking. Du coup, nous avons fait 4 heures de marche avec environ 500 m de dénivelé. DSC06064Nous repartons en direction du Snaefell, sommet que nous souhaitons grimper le lendemain. La route est d'abord goudronnée et traverse un plateau herbeux démesuré où paissent quelques moutons et où l'on peut apercevoir des rennes sauvages mais aujourd'hui sans succès. Puis arrive enfin la première vraie piste avec deux gués à franchir sur une douzaine de km. Nous voilà partis dans des paysages gris foncés égayés légèrement par de nombreuses plaques de neige, et parfois les fameuses mousses « fluos ». Les 2 gués sont assez faciles à passer, et nous arrivons sur le camping « Snaefell » du Parc National de Vatnajökull vers 17h. L'accueil du gardien est sympathique.DSC02422

Samedi 8 août 2015 : 85 Km

Lever à 4h du matin pour commencer notre randonnée à 5h. Nous avons un peu plus de 1000 m à gravir. Il fait grand jour et le plafond nuageux est assez élevé ; il y a même quelques éclaircies ! Les crampons sont dans le sac car les 300 derniers mètres du Snaefell sont en glace et neige. Le début de l'ascension est long mais tranquille mais la pente s'accentue progressivement. Les premiers névés apparaissent et nous atteignons un col à 1300 m. La vue sur les sommets environnants ainsi que sur le glacier géant du Vatnajökull est très belle, malgré les nuages qui arrivent de l'est. Nous grimpons une pente très raide qui nous mène à 1500 m au pied du glacier, DSC06049mais les nuages ont pris de l'ampleur et nous plongent dans un brouillard épais. La sagesse nous pousse à renoncer avec toutefois quelques regrets. Nous regagnons donc notre tortue vers 10h30, ce qui nous laisse encore de belles heures devant nous pour rouler. Après un passage vers un grand barrage et un canyon massacré par ce dernier, nous prenons la piste F910 mais rapidement la quittons par erreur. Nous nous retrouvons sur une piste longue et difficile. Mais finalement après plusieurs heures, nous revenons sur le bon chemin et nous posons en limite du Parc National du Vatnajökull, dans un champ de lave et au bord d'un torrent glaciaire.(GPS : N65°05.526 : W 16°10.132)DSC06102

Dimanche 9 août 2015 : 98 KmDSC02425

Départ vers 8h en direction d'Askja. La piste serpente toujours au milieu des champs de lave. DSC02444Parfois roulante mais souvent cabossée ou en « tôle ondulée », la vitesse moyenne est lente : 15 à 20 km/h ! Nous arrivons sur le site à midi. Nous sommes entourés par la neige : pas loin d'1 mètre !!! Nous partons pour une balade de 5 km pour voir les lacs de cratère. DSC06170Nous nous retrouvons 6 mois en arrière en plein hiver à marcher dans la neige. Nous commençons par le cratère du Viti et son eau bleu turquoise qui dégage des odeurs de soufre. Derrière lui un autre lac, beaucoup plus grand est encore, en partie, recouvert de glace !

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Ses rives sont faites de roches volcaniques de couleurs très vives et variées. Repas au retour puis on reprend la piste F88  plein nord. Une petite pluie fine a fait son apparition et vers 18h, nous stoppons dans un camping du parc, car il est interdit de faire du camping sauvage dans ses limites. L'accueil n'est pas des plus chaleureux. Nous devons passer un gué pour nous rendre sur le site de camping. Des haut-doubistes en SUV hésitent d'ailleurs à le passer. Il fait un froid de canard et il pleut.

Lundi 10 août 2015 : 79 Km

Ce matin, le ciel est encore bien chargé. On reprend la F88 en direction du lac Myvatn. Toujours une alternance de champs de lave et de grandes plaines de cendres, de bosses, de creux et de virages et 3 gués à franchir dont 2 assez larges mais pas de problème ! DSC02510Par contre, quelques soucis mécaniques : les carters de disques de frein qui frottent sur les disques (j'arrive à réparer ce problème) et un anneau de fixation de la cellule qui s'arrache en partie. Là, c'est plus gênant, car irréparable. Heureusement que j'avais doublé ce système de fixation. Il y a donc encore un anneau qui tient bien mais nous devrons être vigilants pour la suite. Nous sortons enfin de la piste sur la route circulaire, la N1 en fin de matinée. A l' approche de Mytvan, on aperçoit des fumerolles et un parking. DSC02529Nous nous arrêtons pour visiter le site des solfatares de Hverir : vapeurs d'hydrogène sulfuré et marmites de boue bouillantes, dans un site au couleurs flamboyantes.

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Nous en profitons pour gravir le Namafjall qui nous offre une vue panoramique sur le lac Myvatn et sur le village touristique de Reykjahliđ où nous passons la nuit au camping Hlid (GPS : N65°38.582 : W 16°55.003).

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Mardi 11 août 2015 : 50 Km

Après la pluie de la nuit, le ciel est resté chargé au réveil. Nous décidons tout de même de partir pour une balade de 3h près du village. Au départ de Dimmuborgir (châteaux noirs), DSC02565du nom des formes particulières de ce champ de lave, nous rejoignons le pied du volcan Hverfjäll. La montée vers la lèvre du cratère est des plus raides. DSC02577Mais la vue en vaut la peine, d'autant plus que les éclaircies deviennent assez généreuses. DSC02593Au retour, nous entamons un tour du lac par la N1 et continuons vers les bains géothermiques de Jardbodin avec une eau à 35°C de couleur turquoise.

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Plus petit que le célèbre Blue Lagoon, le prix d'entrée est également 2 fois plus petit (45 €/pers au Blue Lagoon)... Quant au ciel, il est de plus en plus clair et même bien bleu en soirée... au dessus de nos têtes. Nous passons une deuxième nuit au camping Hlid.

Mercredi 12 août 2015 : 151 Km

Nous partons pour une randonnée à la cascade Detifoss à une quarantaine de kilomètre de Myvatn. Il fait très beau et la marche commence à la première cascade : Selfoss. C'est la moins spectaculaire et on la voit d'un peu trop loin. DSC06194On revient sur Detifoss où le torrent gris, puissant et large, tombe dans un canyon assez profondDSC06226. Mieux vaut commencer tôt le matin avant que les hordes de touristes arrivent ! Ensuite, la randonnée devient plus engagée quant on part sur la cascade d'Hafragilfoss, peut-être la plus belle des trois. DSC06197En utilisant une corde déjà en place, on descend dans le magnifique canyon rappelant celui du Colorado. On y reste une grosse demi-heure puis on remonte sur un demi-plateau : qui nous permet d'admirer des « baies » d'eau claire crées par des sources adjacentes au torrent. On remonte sur le plateau en longeant un autre canyon sec qui nous ramène à la voiture. Nous aurons mis 3h45 pour faire le tour. Après le repas, on reprend la piste en plus ou moins bon état qui remonte vers le nord et la mer du Groenland. C'est sur cette piste qu'une des fixations de la cellule s'arrache définitivement. Le côté gauche est désormais tenu que par un seul anneau. Il va falloir être précautionneux ! Nous arrivons à Husavik en fin d'après-midi sous la pluie, et après contrôle de la météo, nous réservons nos places pour une chasse photographique à la baleine pour le lendemain. Nous dormons sur un parking réservé au CC à 300 m du port.

Jeudi 13 août 2015 : 161 Km

On se lève avec un magnifique ciel bleu, idéal pour notre promenade en mer. A 9h30, on embarque sur le Sylvia, un ancien bateau de pêche en bois de Gentle Giant. DSC02635On enfile nos combinaisons anti-froid et anti-embruns et nous nous éloignons du port. Les montagnes encore enneigées nous font face et il nous faut 1 heure pour rejoindre le lieu où croisent d'autres navires. Assez rapidement, on commence à apercevoir le jet d'eau typique de la respiration d'une baleine.

DSC02775Puis nous voyons le dos puis la queue quand elle plonge dans les grands fonds. Cette scène se répétera plusieurs fois devant les yeux ébahis des nombreux chinois présents sur le bateau. DSC02692L'apparition de plusieurs dauphins permettra de finir en beauté ce tour de 3 heures en mer. DSC02812Au retour, nous prenons la direction de la cascade Godafoss. DSC02879Même si les nuages ont refait leur apparition, la cascade aux eaux bleues est superbe. Mais en revenant au parking... surprise ! La fenêtre de cuisine de notre tortue a disparue ! Il devient évident que l'on a oublié de la fermer après le repas et qu'elle s'est envolée en route... Nous faisons demi-tour sur une vingtaine de kilomètres, en espérant la retrouver mais c'est peine perdue et très ennuyeux ! Nous rejoignons donc Akuleyri, 2ème ville du pays, dans la soirée où nous avons prévu de retrouver des amis, eux aussi en vacances dans l'île en CC. Ils nous attendent à la première station de la ville et ont repérer du gros scotch pour boucher et étanchéifier l'ouverture. Heureusement, dans un pays où la délinquance est extrêmement faible, on ne risque pas le vol.

On passe une soirée très sympathique dans un resto pas très typique... Et l'on passe la nuit sur le parking de la piscine.

Vendredi 14 août 2015 : 214 Km

Nos amis partants vers l'est et nous vers l'ouest, on se sépare vers 9h00. Mais maintenant place aux réparations, en profitant du temps sec. On trouve un magasin de bricolage (Biko) où l'on trouve tout ce qu'il me faut pour refaire les fixations de la cellule (des 2 côtés) et boucher la fenêtre. Mr Leroy-Merlin n'a qu'a bien se tenir !!! Je commence mes travaux de perçage et de vissage vers 10h pour terminer vers 13h. Pour la fenêtre, on a trouvé de la nappe plastique transparente bien costaude. On la fixera le soir venu avec le gros scotch. Après le repas, nous repartons en direction de la péninsule de Vatneses où plusieurs colonies de phoques élisent domicile en été, mais leur observation sera pour demain. En attendant, on traverse des paysages de montagne entre 2 baies de la mer du Groenland. En fin de parcours, on retrouve une bonne piste et on se pose sur un magnifique point de vue, sur la mer et sur une plage de sable noir avec en fond d'écran des montagnes un peu enneigées et partiellement éclairées par le soleil rasant, peu après le lieu-dit Osar.

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On étrenne notre nouvelle fenêtre de toile : on ne voit pas grand chose à travers mais on a tout de même de la lumière qui rentre et c'est très bien. La pluie s'est remise à tomber et au bout de quelques minutes, on entend un bruit très désagréable de goutte à goutte dans les WC : une grosse fuite s'est formée au niveau de l'ancienne cheminée d'aération que j'avais dû boucher. J'enlève donc la laine de verre qui servait d'isolant et qui sert ce soir d'éponge, et place une cuvette pour la nuit. On verra ça de plus près demain ! Les vibrations du coffre de toit sur les pistes ont du venir à bout du joint...

Samedi 15 août 2015 : 219 Km

Le plein soleil étant revenu, je grimpe sur le toit, décroche et soulève le coffre de toit, place le restant de la nappe plastique utilisée pour la fenêtre, sur la plaque qui fuit, et scotche le tout en long et en large. J'en profite pour remettre du scotch également sur le lanterneau qui fuit depuis le début du voyage.  Je n'aurai pas emmener ma grosse caisse à outils pour rien ! Pourvu que l'on aie eu la dernière avarie... on a notre compte ! DSC02946Puis on repart sur la piste jusqu'à un point d'observation des phoques, en face la « péninsule des fjords du nord-ouest ». Le coin est idyllique sous le soleil... et après une petite balade, on peut observer une bonne vingtaine de phoques qui flemmardent sur les rochers d'un petit îlot situé à environ 200 mètres de nous.

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Certains se mettent à l'eau au milieu des eiders, et l'appareil photo peut crépiter ! Après une heure d'admiration, le soleil se cache et nous pousse à reprendre la piste, qui se transforme en route goudronnée. Des pluies intermittentes nous accompagnent pour reprendre la piste F35 qui descend vers le sud. Nous retrouvons les vastes étendues des « highlands », sur une pistes très roulante, du moins au début. Avec l'apparition de quelques champs de lave, la piste se détériore. Nous nous arrêtons dans une zone géothermique avec ses eaux et boues bouillonnantes et ses mini geysers. DSC03069On peut même se tremper dans un « trou » d'eau chaude mais la météo ne nous y incite pas, alors on poursuit la piste qui serpente, ou pas, entre 2 grands glaciers. Vers 18h, on pose notre tortue sur une placette en bord de piste : on a la vue sur les géants de glace ! (N 64°44.560 / W 19°23.518). Le temps est très couvert et de petites pluies crépitent sur le toit : apparemment plus de fuite... à vérifier !

 Dimanche 16 août 2015 : 119 Km

Au réveil, les monts Kerlingarfjöll sont très ennuagés et compromettent sérieusement toute randonnée. Après une hésitation, nous prenons tout de même cette direction. La piste monte vers le centre d'accueil. Nous y prenons la météo qui annonce une mauvaise journée ainsi que les jours suivants. Nous poursuivons la piste qui s'élève dans les montagnes et qui doit nous conduire vers une zone géothermique. Après 3 km, la piste est trop défoncée pour continuer alors nous poursuivons à pied.DSC03110

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A l'approche du site, la pluie se met à tomber. Les odeurs de soufre se font plus précises. Nous descendons au fond, vers la rivière, au milieu des couleurs allant du jaune à l'ocre et du rouge au vert sans oublier le noir. En reprenant le chemin du retour, 2 averses de neige nous rappelle que l'on peut trouver l'hiver en plein été en Islande. Après nos 2 heures de balade, nous reprenons la F35, direction les chutes de Gullfoss. Nous retrouvons la civilisation et ses hordes de touristes. Malgré la pluie, les cascades sont belles et impressionnantes.

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 La route suivante nous emmène sur le site de Gesyr, connu pour son célèbre geyser. Après une discussion avec des camping-caristes lyonnais, nous allons observer cet étonnant phénomène qui commence par une grosse bulle bleue qui explose en un jet d'eau bouillante d'une trentaine de mètres.

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Nous passons la nuit sur un des parking du site (N 64°18.492 / W 20°17.485). La pluie continue à tomber par intermittence. Plus de fuite dans les WC, mais ça coule toujours par le lanterneau...

Lundi 17 août 2015 : 154 km

Ce matin, le ciel est toujours bas. Nous avons décider de partir visiter un site historique et géologiquement important puisqu'il s'agit de la faille qui sépare la plaque tectonique eurasienne de la plaque américaine. Nous en profitons pour faire une balade de 2 heures autour du site. La faille qui s'élargit d'1 à 18 mm par an est très visible et forme une gorge au milieu de roches basaltiques. D'abord clément, le ciel lâche ses premières gouttes vers la fin de la promenade. Après le repas, nous repartons vers le nord sur la piste 550. Cette piste magnifique monte d'abord sur la lèvre d'un ancien cratère avant de plonger à l'intérieur recouvert en partie d'un lac. Puis elle part, au travers de champs de lave, le long de plusieurs glaciers. Au plus haut de la piste, on se croirait carrément dans l'Himalaya, enfin de ce qu'on a pu voir à la télé ! DSC03345Entre ciel bleu et nuages de pluie, les sommets glaciaires illuminent la piste taillée dans un plateau de lave marron. Une magnifique vallée s'enfonce au milieu des sommets... DSC03379

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Après de longues minutes d'admiration, nous repartons et  tentons une piste, la 551, qui monte vers le glacier le plus accessible. En arrivant vers le bout du chemin, des véhicules hors normes sont parqués près du géant blanc. Ce sont des camions-bus 8 roues motrices aux pneus démesurés qui emmènent les touristes en balade sur le glacier ! Nous nous garons à côté de l'un d'eux et continuons à pied sur 300 m avant de mettre nos baskets sur la glace recouverte de neige. Une chenillette et des motoneiges attendent les touristes de demain. Il est en effet 18h15 et il n'y a plus âme qui vive à cet endroit. De nombreuses traces d'engins sillonnent le glacier et me donne l'envie de mettre les crampons pour gravir les sommets voisins, certes pas très impressionnants mais attirants ; ce sera pour une autre fois... Alors, nous redescendons sur la 550 et trouvons un emplacement au bord d'un torrent et en vue du glacier (N 64°40.447 / W 20°366). Alors que le soleil éclaire encore ce dernier, la pluie refait son apparition sur le toit de la tortue...

Mardi 18 août 2015 : 258 km

Lever matinal avec le soleil au travers des stores occultants ! Grand bleu au travers des fenêtres !!! Mais le temps de partir, les nuages accourent de toute part et nous précèdent au fur et à mesure de notre progression sur la piste. On souhaite le soleil sur les cascades que nous allons visiter, mais c'est peine perdue... On arrive sur le site de Hraunfossar où les petites cascades, qui s'étirent sur environ 500 m, tombent dans une rivière d'un bleu éclatant. DSC03412Nous reprenons la route vers le nord ouest. On fait une petite étape à la source de Deildartunga, la plus importante source d'eau chaude de la planète avec 180 l/seconde et qui alimente plusieurs ville de l'ouest en chauffage géothermique.DSC03440 On arrive sur la péninsule de Sfaefnellsnes en début d'après-midi sous le soleil, les nuages s'accrochant aux montagnes de la péninsule. Nous continuons jusqu'à Stykkisholmur, une petit port construit sur presqu'île avec quelques belles maisons anciennes. DSC03462Nous restons l'après-midi avant de repartir en soirée à la recherche d'un bivouac. Nous nous posons sous la pluie revenue et dans le brouillard au beau milieu d'un champ de lave recouvert d'un tapis de mousse bien verte... (N 64°57.150 / W 22°56.007).

Mercredi 19 août 2015 : 154 km

Au matin, la pluie a cessé mais le ciel est toujours gris. Nous continuons la piste au milieu de la lave jusqu'à la route qui conduit au village de Grundarfjordur, où nous trouvons une laverie automatique au 61 de la rue principale, et en Islande, c'est plutôt rare. Nous profitons du temps d'attente et des éclaircies pour aller voir le rocher souvent photographié, à la sortie du village, le Kirkjufell.

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Je tente, également, de refaire l'étanchéité de l'un des lanterneaux qui fuit toujours. Puis, après nous être posés pour le repas sur un magnifique belvédère au dessus des falaises, nous nous rendons à l'extrémité de la péninsule. Nous nous arrêtons sur une petite plage de sable blond coincée entre des falaises d'un noir charbon : Skardskik, où nous trempons nos pieds dans la mer du Groënland. La froidure de l'eau ne nous permet pas de rester bien longtemps. Nous continuons jusqu'à la « falaise aux oiseaux », qui est en fait une falaise noire et blanche, de roches basaltiques et de fientes de goélands et d'autres oiseaux tels que guillemots, manchots et pingouins, mais ceux-ci sont déjà partis vers d'autres contrées... Nous reprenons la route du sud de la péninsule en contournant le volcan couvert d'un glacier, le Snaefeljokull. Celui-ci commence à se découvrir de sa chape de nuages. DSC03568

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La faim commençant à nous tenailler, nous décidons de nous arrêter à Hellnar, au restaurant de l'hôtel du même nom. Nous avons, avec un peu d'avance, un anniversaire à souhaiter ! Après, nous reprenons la route jusqu'à trouver un joli bivouac à Budir, près d'une petite église de bois. Une cellule y est déjà installée. Les couleurs du soir sont flamboyantes avec une mer d'un bleu-vert inconnu et le volcan complètement dégagé. Après une petite balade, nous faisons connaissance de nos voisins, qui habitent la région parisienne et qui sont en Islande pour la troisième fois : mais c'est la première fois qu'ils ont quelques demi-journées de soleil, étonnant !!!DSC03645

Jeudi 20 août 2015 : 295 km

 Aujourd'hui, nous avons décidé de reprendre le chemin du retour. En effet, il ne nous reste plus que 7 jours, et nous avons encore pas mal de choses à voir, dont la région du Mannalaugar. Nous voulons donc nous nous rendre dans le sud de l'île. Mais avant, nous avons une visite à rendre aux phoques d'Ytri Tunga. À quelques kilomètres plus à l'est. Un bus est déjà là avec une trentaine de personnes. Nous avons l'immense plaisir de voir 5 phoques en pleine baignade. DSC03679Une fois les « touristes » partis, nous nous approchons du bord de l'eau, et les phoques, curieux, s'approchent à une dizaine de mètres de nous: moment exceptionnel et inoubliable ! Mais il faut bien repartir... DSC03703nous reprenons la route vers le sud-ouest en évitant Reykjavik. La route est longue et assez monotone. Seul un petit bout de piste facile vient égayer cette route. La journée, grise et bruineuse par moment, se termine au camping d'Hella. Nous souhaitons nous connecter pour voir la météo, mais bien qu'il y ait du wifi au camping, nous devons aller en chercher devant un restaurant pour enfin voir les prévisions. Mais c'est moche de chez moche avec même une alerte météo « fortes pluies » pour la région convoitée. Nous ne savons donc plus trop où aller ! Nous décidons d'attendre demain matin  et le prochain bulletin, pour nous décider.

Vendredi 21 août 2015 :

Réveil à 5h00 ! Les prévisions sont légèrement meilleures alors, nous décidons finalement de partir pour le Mannalaugar et nous verrons bien sur place... Après la route 26 goudronnée en grande partie, nous prenons la piste F208 qui redescend vers le sud. D'abord très mauvaise, cette piste s'améliore en deuxième partie, mais la moyenne horaire est très lente avec notre tortue.

DSC06305Je laisse passer un bus rehaussé et d'autres 4x4. Nous arrivons sur le site sous de timides éclaircies vers 9h30. Il nous faut passer 2 gués d'environ 40 cm de profondeur pour rejoindre le parking du camping et du refuge. Nous avons idée de rester jusqu'à demain soir. Après avoir chaussé les chaussures de rando et enfilé la veste de pluie, nous partons à la découverte de la montagne la plus colorée des lieux.DSC06328

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Il y a de nombreux randonneurs itinérants sur les sentiers, mais aussi de très nombreux touristes déversés par les bus et minibus 4x4. Après 2h1/2 de marche et de nombreuses averses, nous revenons déjeuner à l'abri et au chaud dans notre cellule. Nous pensons à tous ceux qui mangent sous la pluie et le vent ! D'autant plus que la pluie s'est remise à tomber régulièrement et, en 2 heures à peine, a fait gonfler un peu les cours d'eau... Au vue des conditions météo, nous décidons de quitter le Mannalaugar par la F208 pour redescendre vers le sud. Nous devons repasser les 2 gués qui ont pris une vingtaine de centimètres : notre Ranger passe sans problème.DSC03726 Mais les difficultés ne sont pas terminées : la piste est tourmentée et constellée de gués plus ou moins larges. Elle est aussi assez étroite et empruntée, et je dois reculer d'une cinquantaine de mètres dans une côte raide et au bord d'un petit ravin pour laisser passer un de ces 4x4 aux roues démesurées... mais ça passe toujours ! Nous mettons 3h pour faire une soixantaine de kilomètres...DSC03756

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Vers 18h30, nous trouvons, en bord de piste, une petite place pour garer notre tortue. Il pleut à seau, et la fatigue, surtout nerveuse, se fait sentir... (N 63°46.321 / W 18°30.545). Si la météo est un peu plus clémente demain, nous irons sur le site de la plus grande catastrophe volcanique de l'histoire : l'éruption du Laki en 1783. Sinon, nous reprendrons la route n°1 pour remonter vers le nord est et sa météo presque correcte !

Samedi 22 août 2015 : 303 km

Il a plut toute la nuit et il pleut encore au réveil. De plus, nous sommes toujours dans un épais brouillard. Heureusement, nous n'avons plus de gués à passer car les torrents glaciaires sont désormais très hauts et marrons.

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Nous abandonnons, avec amertume, l'idée d'aller au Laki : trop dangereux et aucune vue... Nous reprenons donc la route circulaire en direction du sud est. Dans un village, nous prenons la météo qui confirme un temps pourri au sud et bien meilleur au nord est.  La pluie et le brouillard nous poursuivent toute la journée. Nous prenons tout de même le temps de nous arrêter auprès de 2 lacs glaciaires où nous avons l'impression de changer de continent et de nous aventurer dans l'Arctique !

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Contrairement au premier lac où nous apercevons la base du glacier, le second et le plus réputé, le Jokulsarlon est entouré de brume et de brouillard et donne une ambiance surréaliste au paysage... D'autant plus que quelques bateaux de touristes sillonnent et zig-zaguent autour des icebergs d'un bleu extraordinairement beau : on pourrait croire à une expédition Cousteau ! DSC03854D'autres icebergs ressemblent à des morceaux de glace Vienetta, et d'autres encore sont d'une transparence cristalline. Nous restons longtemps, sous la bruine, à admirer ces sculptures somptueuses que nous offre la nature.DSC03806

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Nous nous rapprochons de l'exutoire du lac qui s'évacue vers la mer : nous avons la surprise de deviner, dans le brouillard qui s'est épaissi, un phoque qui s'ébat dans les eaux glaciales du lac. Mais il y a un temps pour tout et nous reprenons la route en faisant un petit arrêt « ravitaillement » à Höfn. Nous stoppons pour la nuit sur une piste près de Stafafell, sur un promontoire avec vue sur une rivière en crue (N 64°25.461 / W 14°53.121). Et il pleut toujours !DSC03870

Dimanche 23 août 2015 : 251 km

5h30 : nous sommes réveillés en sursaut avec, nous pensons, quelqu'un qui tape et qui secoue notre tortue !!! ce n'est finalement qu'une brebis qui se gratte le dos sur le bas de la cellule... Ouf ! 2ème réveil : bruine... seulement ! Nous repartons sur la N1 en direction du village de Djupivogur.Le Lonely Planet en fait quelques éloges mais bon, rien d'exceptionnel : 2 vieilles maisons, un petit port, une collection de gros œufs en pierres pour chaque type d'oiseau de la région, et un collectionneur d'objets divers récupérés sur les plages : original et sympathique ! DSC03873Le temps est maintenant au sec... Nous continuons par le fjord Berufjördur qui est le plus long du secteur mais rien non plus d'extraordinaire. Nous reprenons donc la piste 939, qui passe par le col Öxi à quelques 530 m d'altitude : pas très haut mais paysage semblable à 2500 – 2700 m dans les Alpes. DSC03888Nous rejoignons Egilsstadir où nous avons fait nos premières courses en arrivant, il y a maintenant 18 jours : la boucle est bouclée ! Et le soleil, pas virulent tout de même, est revenu... Nous retournons à Bakkagerdi pour voir si les macareux ont effectivement quitté les lieux au 15 août. Nous reprenons la même route, mais avec cette météo bien plus clémente, les paysages sont nettement plus jolis et voyons bien le Storud, ce rocher bien caractéristique, vers lequel, nous irons randonner demain. Après un dernier point météo internet, pris sur le wifi non codé d'un café du village et qui nous annonce un après-midi exceptionnel pour demain, nous nous rendons dans le petit port où nous avions vu les macareux. DSC03901Mais, comme à leur habitude, ils ont quitté les lieux il y a quelques jours pour migrer vers des cieux plus cléments. En cette toute fin d'après-midi, nous venons poser notre tortue à quelques encablures du village, au bord de la mer(N 65°31.114 / W 13°47.541). DSC03924Nous en profitons pour errer sur la plage pour récolter quelques galets. Le ciel s'est de nouveau couvert et la pluie refait son apparition en soirée... Ça manquait !

Lundi 24 août 2015 : 117 km

Enfin, voici le soleil ! Même si le brouillard gagne les côté de la baie de Bakkagerdi, nous sommes sous un ciel bleu azur...

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Nous gagnons donc le col où nous commençons notre randonnée. Nous avons préparés nos sac au lever, et sitôt arrivés, sitôt partis pour une bonne grimpette. On longe quelques lacs dont un encore à moitié gelé : il faut dire que nous sommes à environ 600 m d'altitude !DSC06387 Puis, nous arrivons en vue de cette énorme brèche creusée au milieu de grand rocs noirs, avec, au pied de l'un d'entre eux, les vestiges d'un glacier. Ça ressemble un peu à la brèche de Roland dans le cirque de Gavarnie. DSC06434C'est grandiose, d'autant plus que le glacier a laisser d'énormes bloc sur son chemin et un petit lac tout bleu coincé des blocs, parfois d'une hauteur de 20 m. DSC06474Après avoir traversé un petit torrent pied-nus, nous pique-niquons au bord de ce lac. DSC06448Puis retour au parking par une longue, très longue vallée glaciaire, avant une remontée au parking. Après une petite bière bien fraîche, nous reprenons la piste vers le sud, puis vers le nord pour nous rendre près de Vopnafjördur. Nous posons notre cellule au bord de la piste, à deux pas d'une falaise  surplombant la mer (65°45.202 / W 14°34.468). Malgré l'arrivée de nuages, nous assistons à un beau coucher de soleil. C'était aujourd'hui la plus belle journée du séjour...DSC03928

Mardi 25 août 2015 : 171 km

Nous avons bien fait d'en profiter car aujourd'hui, nous nous réveillons dans une purée de pois encore jamais vue ici ! Nous partons un peu au nord de Vopnafjördur pour une balade de 2 heures au bord de la mer. Même si la visibilité est à peine meilleure, le brouillard gâche un peu le lieu... quoique s'il était un peu plus épais, on ne verrait pas tous les déchets déposés par la mer sur la plage : objets divers en plastique et en fer, et moins gênant, beaucoup de bois flotté. DSC03946On aperçoit tout de même des cygnes,DSC03954 de très nombreux canards, des goélands et des cormorans... et même devinez quoi ?... un phoque qui barbote au milieu des canards. Mais le but de la balade est de voir des colonnes de basalte détachées des falaises. Elles donnent, entourées de brume, une ambiance mystérieuse, presque secrète. DSC03968Après le repas, le brouillard est toujours présent, alors nous décidons de revenir vers le sud, ne sachant plus très bien où aller pour revoir le soleil, du moins pour revoir des paysages. Nous avons la désagréable impression d'errer en attendant la bateau. Nous empruntons la piste 907 où le soleil refait son apparition après une cinquantaine de kilomètres. Nous faisons un petit arrêt qui nous permet d'essayer de refaire l'étanchéité, près du lanterneau qui fuit toujours, puis repartons, toujours vers le sud sur la piste F923, où 4 gués sont à franchir. Les paysages sont sympas mais désertiques, puis nous empruntons une vallée plus verte. C'est là que le premier gué, d'une trentaine de mètres de largeur, nous stoppe net. Ne connaissant pas sa profondeur, je dois aller le sonder. Alors, j'enlève le pantalon, enfile mes sandales plastiques vieilles de 20 ans, et entame la traversée dans une eau bien froide ma foi... l'eau ne dépasse pas les genoux, donc aucun souci pour faire passer notre véhicule, ce qui est fait en moins de deux. DSC03978Ensuite, la piste, chaotique et bien pentue, s'élève au sommet d'une petite montagne : c'est ici que nous posons notre bivouac, sur une plate-forme un peu à l'écart de la piste (N 64°58.593 / W 15°33.585). DSC03998Le soleil est encore présent peut-être une heure après notre arrivée, avant qu'un épais brouillard ne vienne nous ensevelir... Nous avons encore une grosse descente et trois gués à passer, alors nous espérons que cette mélasse disparaisse demain matin...

Mercredi 26 août 2015 : 135 km

Malheureusement, le brouillard est toujours aussi épais et une pluie battante l'accompagne, pluie qui nous accompagnera toute la journée et la soirée... Nous reprenons donc la piste qui descend bien moins qu'elle a monté. Nous franchissons , pas trois mais tout de même un dernier gué, large mais peu profond. Puis nous rejoignons la route 910 que nous avions emprunté le premier jour. Nous remettons un peu de gaz-oïl à Hallormsstadur, le long du lac Lagarfljot, avant quelques courses à Egilsstadir. Nous franchissons le col qui nous ramène à Seydisfjordur toujours dans le brouillard et la pluie. Nous n'aurons finalement jamais vu, ni à l'aller ni au retour, ces paysages qui paraissent magnifiques. Nous avons décidé de débarrasser nos couronnes islandaises en achetant une bouteille de vin à la boutique Vinbudin, la seule chaîne autorisée par le gouvernement, à vendre de l'alcool très taxé. Puis nous errons dans le village pour trouver un parking où passer la nuit pour éviter le camping. Nous jetons notre dévolu sur le parking de l'office de tourisme sur lequel il n'est apparemment pas interdit de dormir. Mais nous sommes aussi à côté des entrepôts de Smyril Line, notre transporteur, et des bruits de moteur suffisamment forts nous poussent à déménager sur un autre parking vers 22h00 alors que nous sommes déjà au lit ! Et la nuit sera finalement calme...

Jeudi 27 août 2015 : 1 km

Il pleut toujours et encore quand nous nous réveillons à 6h30. Après le petit-déjeuner et la préparation denos sacs pour le bateau, nous rejoignons à deux pas de notre parking les nombreux véhicules déjà prêts à embarquer. DSC04021L'organisation est moins bonne qu'au Danemark et je mets 2h45 pour arriver dans la cale du bateau Nörrona. DSC04019

Il est actuellement 17h30 et le brouillard recouvre l'ocean...

Vendredi 28 août 2015 : 0 km

Journée tranquille en attendant que les heures passent... La météo semble devenir plus clémente !

Samedi 29 août 2015 : 607 km

Le soleil est revenu et le retour sur le continent se fait sous un ciel bleu azur...

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Après quelques courses à Hirtshals, nous reprenons l'autoroute plein sud, direction Hambourg. Mais après avoir fait seulement 320 km, c'est la panne de carburant ; verdict : consommation de 19,2 l/100 km alors que d'habitude, sur autoroute, notre Ranger fait "seulement" 15 l. Probablement un très mauvais carburant à la station Go'On, la première ou la dernière au rond point en direction du port. Heureusement, notre jerrican de 20 litres est encore plein ! Sinon, tout se déroule bien, hormis les nombreuses zônes de travaux... Mais pour éviter les autres en direction de Frankfort, nous prenons plus à l'ouest, par Bremen et Essen. Nous nous arrêtons au camping de Heidenau, fermé à l'heure où nous arrivons. Nous bivouquons donc sur le parking...

Samedi 30 août 2015 : 935 km

Départ vers 6h30 pour cette longue journée de route... Nous commençons par une violente pluie orageuse vers Bremen, puis le temps devient plus sec en direction du Luxembourg où nous faisons un plein de gaz-oïl à moins de 1 €/litre, puis descente par Metz, Nancy et Vesoul. Nous arrivons vers 19h00 sans soucis...

Le bilan :

L'Islande est une île magnifique et grandiose malgré sa taille grosse comme une petite moitié de la France. Notre mode de déplacement, 4x4 + cellule, se prête à merveille pour découvrir toutes les splendeurs de ce pays. Il faut en effet un 4x4 pour pouvoir parcourir les pistes parfois difficiles et traverser les gués, parfois profonds. Nous n'aurons d'ailleurs pas oser prendre la F26, en venant du nord, car le dernier gué vers le sud, à la réputation d'être profond et nous n'aurions pas aimé être obliger de rebrousser chemin. Une météo encore plus incertaine que prévue et vraiment de grosses pluies en fin de séjour ont un peu gâché certains côtés du voyage : randonnées glaciaires, paysages de montagne bien difficiles à observer, passage trop rapide dans le sud du pays pour fuir la pluie... et du coup l'impression de tourner en rond en attendant le bateau, surtout les 2 derniers jours !

Mais l'observation de baleines et de dauphins, de macareux moines et bien d'autres oiseaux, et aussi de phoques à plusieurs reprises, ont donner du soleil supplémentaire à ce pays qui en manque énormément !

Ce qui nous a plu :

- les paysages de montagne et de mer,

- les pistes et gués, surtout ceux du Landmannalaugar,

- la faune : phoques, macareux, baleines, dauphins...

- Le Landmannalaugar, la péninsule de Snaefellsnes,

- Piste 550 et ses airs himalayens,

- notre Ranger, au top de sa forme !!!

Ce qui nous a moins plu :

- la pluie presque quotidienne,

- l'accueil pas très chaleureux des islandais : sur les pistes, dans les magasins, dans les rares campings visités...

- les prix plutôt élevés des attractions touristiques, du carburant et de l'alimentation, des campings dans les parcs nationaux...

- les campings loin des standards européens : qualité des emplacements, sanitaires entre autres...

- les nuages bas et le brouillard, nous empêchant certaines randonnées et la vue des paysages : Landmannalaugar, Laki, Kerlingarfjöll, Vatnajökull, Snaefeljökull...

- les divers problèmes avec notre cellule,

Bibiographie :

- carte Island au 1/500000 de l'islandais Ferdakort avec légende en français.

- guide Lonely Planet.

- Guide de randonnées de l'éditeur Rother : Islande de Gabriele et Christian Handl : 55 itinéraires de 1h30 à 6h00 de marche. Inconvénient : ce guide ne traite pas du centre de l'île.

Quelques chiffres :

- 6350 km parcourus dont 3308 en Islande.

- 785 litres de gaz-oïl engloutis.

Photos de véhicules rencontrés au détour des pistes :

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