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Madère : printemps 2018

C'est reparti pour une nouvelle année de voyages et d'aventures !

Pour ce premier voyage (sur les 2 prévus), nous sommes allés visiter et randonner sur l'île de Madère. Cette île volcanique est une province autonome du Portugal. Elle est relativement petite puisque les dimensions maximum sont d'environ 100 km de longueur sur 40 km de largeur. Elle se situe au large du Maroc à une latitude située entre Casablanca et Marakech.

Nous avons choisi TAP (Air Portugal) pour nous emmener de Genève à Funchal, capitale de l'île, via Lisbonne.

A cette saison, la température théorique est d'environ 20°C à Funchal et de 19°C dans l'eau.

A l'arrivée à l'aéroport, nous avons pris notre véhicule de location chez Budget : une Fiat Panda essence. Ce 

véhicule confortable et maniable est très adapté aux routes sinueuses mais pas aux côtes très pentues de l'île. Préfèrez peut-être la version diesel pour plus de couple et de reprise.

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Nous avions également réservé un logement ou plutôt une maisonnette "Au Petit Madère" à 2 km de Prazeres, au sud-ouest de Madère. C'est un couple de français qui possède plusieurs logements dans leur propriété. Nous avions la Casa Boal, maisonnette d'environ 50 m2 avec vue imprenable sur l'infini de l'océan Atlantique (http://www.aupetitmadere.com/room/casa-boal/). Magnifique hégergement mais pas assez de terrain plat devant pour manger au soleil, hors de la terrasse couverte.

Pour l'organisation, nous avions le "Petit Futé", assez peu renseigné, le guide Rother des randonnées sur Madère  et la carte au 1/50 000 ème Kompass.


Samedi 28 avril :

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Nous partons pour Genève, à 2 heures de route de la maison. Le décollage s'éffectue théoriquement à 12h10. Mais finalement, nous quitterons la Suisse avec 1 heure de retard ce qui finalement devrait réduire le temps d'escale prévu de 2h30 à Lisbonne. Mais au décollage, le pilote nous informe que les aiguilleurs du ciel de Marseille sont en grève et que nous devrons faire un détour pour rejoindre le Portugal...

A Genève, le ciel est clair et notre beau Jura est magnifique vu du ciel. Nous partons plein ouest et survolons la Dôle encore partiellement enneigée, le lac des Rousses puis toute la région des lacs : c'est superbe ! Puis les nuages  recouvrent notre planète jusque dans le nord-ouest de l'Espagne où nous apercevons quelques montagnes elles aussi encore enneigées...

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Nous atterrissons enfin à Lisbonne avec 1 heure de retard. L'escale aurait dû être plus courte mais on nous annonce notre prochain vol avec près de 2 heures de retard ! On arrive finalement à Funchal vers 19h00... Le temps de prendre en charge notre Panda et de faire la route jusqu'à Prazeres, nous terminons notre voyage vers 21h00... depuis 7h00 du matin. 

Dimanche 29 avril :

Après une nuit reposante, nous profitons du calme et de la vue pendant toute la matinée. Il fait beau mais il faut se mettre au soleil pour avoir de la chaleur. Nous allons faire quelques courses au (petit) supermarché du village situé à environ 3 km. Nous dominons l'océan de 400 m.

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L'après-midi, nous partons en voiture sur la côte ouest de l'île jusqu'au Farol (phare) de Ponta do Pargo. Nous visitons Jardim do Mar, Paul do Mar. Nous terminons par une promenade du farol au Miradouro do Fio. 

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Magnifique journée ensoleillée sur celle belle falaise côtière qui plonge à la verticale dans l'eau turquoise de l'océan.

Lundi 30 avril :

Aujourd'hui, nous allons attaquer notre première randonnée au coeur de la montagne madérienne. Nous nous rendons au Pic d'Arieiro en voiture à 1805 m d'altitude. Plus nous grimpons, plus le brouillard épais envahi la chaussée et les paysages. 

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Nous chaussons nos godillots de randonnée et partons sur le chemin pavé qui rejoint le pic de Ruivo de Santana à 1862 m, sommet de l'île. Malgré des altitudes de départ et d'arrivée proches, la rando de 6 heures fait environ 700 m de dénivelé positif. Le long du sentier, une perdrix bartavelle se balade et se laisse photographier sans aucun souci !

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Quand les nuages et le brouillard se déchirent, des paysages grandioses apparaissent : des vallées verdoyantes très profondes contrastent avec les roches rouges, jaunes, marrons ou noires qui nous entourent. Le chemin, pavé tout du long, traverse plusieurs tunnels et gravit des escaliers métalliques plus ou moins raides. DSC03104

Il est parfois étroit et exposé au vide, et le retour, par le même chemin, est beaucoup plus fréquenté et le croisement des randonneurs est parfois compliqué. Le ciel s'est à nouveau assombri mais les nuages restent un peu plus haut... De retour au pic d'Arrieiro, où trône un radar, on visite les boutiques à touristes : beaucoup de produits à base de liège. Avec la broderie, c'est une des spécialité de Madère. Puis c'est le retour à la maison.parfois très confortable. Au pied du pic de Ruivo, le ciel bleu apparait enfin et laisse entrevoir la côte nord de l'île. Au sommet, les randonneurs affluent, de plus en plus nombreux... Les pinsons, pas farouches, réclament leur pitence...

Mardi 1er mai :

Aujourd'hui, c'est une journée tourisme qui nous attend. Nous repartons vers l'ouest et le nord-ouest, mais au-delà du farol visité le dimanche. Nous nous arrêtons tout d'abord au teleferico Achadas Da Cruz. DSC04760

C'est une petite télécabine de 6 places (telles qu'elles sont dans les stations de ski) qui descend presqu' à la verticale, au bord de la mer : environ 450 m de chûte vertigineuse ! Le monsieur qui s'en occupe nous dit que pour remonter, ce sera à nous d'appuyer sur le bouton vert pour lancer la "nacelle". DSC04778

Nous descendons avec un couple de français... Arrivés en bas (sains et saufs), nous nous baladons au milieu des petites exploitations agricoles entourées de murs en pierre : cultures plus ou moins abandonnées de canne à sucre et de vignes. La mer est belle et cristalline... Après envron 3/4 d'heure de promenade, nous rejoignons la cabine, il ne faut pas la rater puisque le monsieur va manger entre midi et 13h... La remontée est moins impressionnante.

Nous reprenons la voiture pour rejoindre Porto Moniz où nous cherchons un resto... Nous trouvons une terrasse plantée au milieu de coulées de lave anciennes, à côté des piscines naturelles d'eau de mer et d'accès libre. Il fait toujours beau temps et apprécions le parasol. Au menu : sabre noir à la banane de Madère... délicieux ! Après avoir visité la petite station balnéaire, nous repartons vers l'est. Nous nous arrêtons régulièrement pour admirer de beaux points de vue en particulier sur les rochers Ilheus da Ribeira da Janela, bien pointus à quelques pas de la plage de (très) gros galets.

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Nous stoppons également à Seixal où on peut observer une des très rares plages de sable fin naturelles. Ce sable, d'origine volcanique, est gris foncé. Nous ne tentons même pas une baignade et à mesure que nous avançons dans l'après-midi, le ciel se charge de nuage. Nous arrivons à São Vicente, autre station touristique. Le petit centre ancien est bien restauré et mignon. Enfin, nous rejoignons Prazeres par le col d'Encumeada, noyé dans le brouillard et arrosé d'une bruine toute bretonne ! 

Mercredi 2 mai :

Nous prévoyons aujourd'hui 2 randonnées : celle du matin longera une levada (canal d'irrigation comme les bisses en Suisse) au départ de Rabaçal. Il y a déjà beaucoup de voitures sur les parkings malgré le brouillard ambiant et la fraicheur qui règne sur ce grand plateau.

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 On longe cette levada pendant 1 heure sous un couvert de bruyères arborescentes. Juste avant le terminus, il nous faut enfiler la veste de pluie pour passer sous une petite cascade. Au retour, nous bifurquons vers le bas en direction de Lagoa do Vento où se jette une magnifique cascade d'une centaine de mètres de hauteur. Puis retour au parking. Le ciel s'est un peu dégagé et c'est là que nous pique-niquons face à la vallée.DSC03226

En voiture, nous traversons une partie du plateau de Paul da Serra, où sont plantées quelques éoliennes. C'est un paysage rude et venté mais très beau. La seconde randonnée doit nous emmener au Pico de Ruivo do Paul à 1640 m, un petit sommet qui, en théorie, offre une très belle vue sur le plateau et sur la côte nord de l'île. Mais aujourd'hui, c'est rideau : le brouillard enveloppe le sommet ! Nous redescendons donc en traversant, comme à l'allée, une forêt d'épicéas.

Nous repartons en empruntant une route pavée. Eh oui, il n'y a pas que le nord de la France qui en ait encore ! Retour à la Casa Boal...

Jeudi 3 mai :

Le ciel est bien couvert encore ce matin, mais rien ne nous arrête, alors on prend la direction de la côte nord via São Vicente. Nous allons randonner à São Jorge, mais nous profitons des vues panoramiques vers Ponta Delgada.  

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Nous empruntons une route presqu'abandonnée qui passe sous une petite cascade : pas courant ! Enfin après mille et un virages, nous stoppons au parking de la piscine de São Jorge pour une randonnée côtière... 

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C'est tout d'abord un beau chemin qui passe entre quelques maisons ornées de palmiers et bananiers en fleurs (et quelles fleurs !) puis se poursuit  creusé dans la falaise. La vue sur l'océan est superbe malgré le ciel menaçant... Normalement, nous devons ensuite remonter sur São Jorge mais nous décidons de poursuivre en direction de la Ponta de São Jorge. Le sentier s'est éffondré sur 3 m : il nous faut donc descendre un peu en rappel, aidés par un fil électrique et de la ficelle de lieuse !!!

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On remonte de l'autre côté pour franchir une passerelle de béton, cassée par endroit et accrochée à la falaise à quelques mètres au-dessus de l'océan. On arrive enfin à la pointe où sont installés 2 pêcheurs. C'est un cul de sac. Il nous faut donc rebrousser chemin, et c'est sous une pluie battante que nous franchissons à nouveau les 2 obstacles... Nous remontons, sous un léger rayon de soleil, sur le village pour de nouveau, redescendre vers le parking... Il est déjà midi. Nous reprenons la voiture pour trouver un beau lieu de pique-nique.

C'est au Miradouro do Guindaste, près de Faial que nous trouvons une aire avec des tables, avec vue imprenable sur l'océan. Il fait gris et ne fait pas très chaud mais on apprécie le lieu...  Nous continuons la côte vers le sud-est.Puis nous repartons vers Caniçal et la Ponta de São Lourenço, une presqu'île qui s'enfonce profondément dans l'océan. C'est l'endroit le plus à l'est de Madère. Nous laissons la Panda sur le grand parking et poursuivons à pied. Le soleil est timide et le sentier chargé de randonneurs. DSC03364

La côte déchirée et ses falaises colorées sont très belles et quand le ciel se met à bleuir, c'est tout simplement grandiose ! On arrive sur un replat où trône une maison entourée de palmiers, ce qui fait très Afrique du Nord... puis on grimpe par un rude sentier au sommet de la pointe : c'est la fin du chemin, même si 2 ilots prolongent São Lourenço. 

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On fait demi-tour et sous le soleil, tout est encore plus beau. Malheureusement, dès que l'on revient sur Funchal, les nuages dominent. Retour au bercail dans la grisaille mais avec une mer claire...

Vendredi 4 mai :

Une nouvelle journée de randonnée se profile, mais vu que le ciel est très chargé de nuages bas, nous décidons de partir vers Porto Moniz pour faire un aller - retour sur la levada de la Ribeira da Janela.

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Le dénivelé est insignifiant mais la randonnée jusqu'à un tunnel de 2 km (que nous ne traverserons pas) fait 20 km. Il y a pas mal de monde sur le sentier et nous retrouvons même nos voisins belges (qui logent dans une des maisonnettes du Petit Madère"). Pas de soleil bien sûr et encore moins de lumière sous l'épais couvert végétal de la levada : eucalyptus, lauriers et bien d'autres arbres tropicaux recouvrent le sentier. DSC03506

Il y a plusieurs tunnels à traverser et même une cascade. On s'arrête à côté d'un château d'eau pour déjeuner et nous sommes assaillis par des pinsons qui veulent notre repas. Ces petits passereaux, très culottés, se posent même sur le bout de mes chaussures ou font du sur-place à 50 cm de notre tête ! 

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Jamais vu ça mais ils ont l'habitude d'être nourris par les randonneurs... Quand des anglais arrivent pour casser la croûte, c'est vers eux qu'ils se tournent. On poursuit jusqu'au grand tunnel puis faisons demi-tour. Le retour est très long ! Quelques petits roitelets triple-bandeaux très colorés virevoltent dans les feuillages... Après cette randonnée bien trop plate, nous sommes contents de monter dans la Panda pour aller déguster une bière à Porto Moniz. Mais vu la météo, ce ne sera pas sur la terrasse !

Samedi 5 mai :

Dernier jour entier sur l'île ! Du coup, nous avons décider de prendre la mer...

Nous cherchons une agence qui puisse nous montrer des cétacés. Nous partons en voiture pour Calheta, tout en visitant Madalena do Mar. A Calheta, on trouve un départ à 14h00 sur un petit bâteau emmenant maximum 12 personnes. Comme nous ne sommes pas très loin de Prazeres, nous rentrons déjeuner à la maison. 

Il fait encore beau mais le ciel commence à devenir nuageux et quand nous embarquons dans le bâteau, le ciel est gris. Qu'importe, on part en esperant bien voir baleines et dauphins. On s'éloigne rapidement du bord et plus au large, ça commence à taper sur la coque. Le pilote navigue un peu dans tous les sens, mais le guide qui l'accompagne ne voit rien à l'horizon. Celui-ci reçoit un coup de téléphone et hop, c'est reparti dans une autre direction... 

Il semblerait bien qu'il y ait quelque chose au loin. D'un coup, il s'arrête et nous montre une tortue de mer à la surface... pas mal ! 

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Puis il repart en trombe droit vers une autre embarcation et là, c'est la récompense : pas de baleine mais une dizaine de dauphins ! ça nage, ça saute, c'est splendide ! DSC04993

On ne s'en lâsse pas de ces petites bestioles là !!! Ca dure un moment, puis ils disparaissent... finit de jouer ! DSC03560

Nous on se rapproche de la côte puis on rentre au port de Calheta ; A noter que Calheta possède la seule plage de sable blond de Madère... tout droit venu du Maroc voisin !

C'est l'heure de remonter à la casa Boal pour y passer la dernière soirée.

Dimanche 6 mai :

Lever tranquille mais matinal comme presque tous les jours. On refait les sacs et vers 10h, nous quittons Prazeres. Nous avons prévu d'aller voir une des plus hautes falaises du monde à Cabo Girao : 580 m d'à pic.

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Nous avons une vue verticale sur de magnifiques jardins potagers de bord de mer. Beaucoup de monde, et une réunion de Mini d’époque dans l’enceinte du parc. On redescend sur Camara do Lobos dont le vieux centre et le port ont un joli cachet.

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On déjeune sur une terrasse. Puis c’est parti pour l’aéroport, anciennement classé comme un des plus dangereux au monde. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas puisque la piste a été agrandie sur l'océan, à l'aide de centaines de piliers de béton... On rend la voiture puis on rejoint les contrôles et la salle d'embrquement. Nous décollons cette fois à l'heure et attérrissons à Lisbonne à l'heure. DSC03640

Les vues sur la capitale portugaise sont magnifiques. On redécolle 3h00 plus tard et le pilote annonce une arrivée plus tardive à Genève, dûe à la grève des aiguilleurs du ciel français ! On atterrit à 0h10 alorsque notre bus pour Ferney Voltaire est à 0h24. Ca semble impossible et pourtant, le léger retard du bus nous permet de monter dedans. A 0h45, nous retrouvons notre Duster et après 2 heures de route, nous sommes à la maison...

Conclusion :

La nature ? Une végétation luxuriante au nord, des forêts d'eucalyptus au sud, un grand plateau dégagé au centre-ouest. Les montagnes volcaniques au centre sont splendides, malheureusement le brouillard nous a empêché de les explorer plus profondément. São Lourenço superbe. L'océan à perte de vue.

Les levadas ? Sympa mais quand on en a fait 2, après, c'est toujours un peu pareil !

Les baignades ? Trop froid pour nous, malgré une eau souvent cristalline.

Les villes et villages ? Comme souvent, nous avons éviter la grande ville du coin, Funchal... Quelques villages sympathiques mais rien d'exceptionnel.

Les routes ? De véritables montagnes russes.

La Casa Boal ? A recommander. Du chauffage uniquement dans la salle de bain. Maisonnette super pour 2. Mériterait un petit bout de terrain plat (hors terrasse trop abritée) pour profiter du soleil en demi-saison. Superbe vue sur l'océan. Beaucoup de verdure et de chants de merles au lever du soleil. Chaines TV françaises avec 1 heure de décallage. Pas grand chose à faire autour sans prendre la voiture. Terrains alentours très pentus.

La Panda ? Très confortable pour une petite voiture mais manque de puissance et de couple pour les "falaises" à grimper. Moteur diesel à recommander.

La conduite ? Les portugais ne sont pas courtois mais respecte les "céder le passage", pas les clignotants !

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